Toute équipe de football vit autant d'espoir que de crainte. Le plus important est qu'elle ne manque pas à chaque fois d'en tirer le maximum de profit, car ce ne sont pas seulement les victoires et la sérénité qui construisent une équipe. Les doutes et les déceptions sont aussi " bénéfiques". Il y a toujours de bonnes raisons pour croire, pour espérer et, surtout, pour se surpasser. Lorsque l'Espérance préconise et pense à l'exploit, c'est tout le club avec tout son entourage qui se voit impliqué. Ici et là, on ne veut pas seulement espérer, mais tout particulièrement y croire dans un match qui devrait, au fait, compter plus que les autres. C'est un véritable défi dans lequel les joueurs espérantistes se lancent, ensemble, et surtout pas séparément... En dépit du grand écart de buts, l'EST devrait continuer à marcher et surtout à fonder, comme elle avait pris l'habitude de le faire, son jeu sur les dispositions naturelles de ses joueurs avec, notamment, ce qu'elle serait encore capable de développer comme idée de rendement collectif et des convictions partagées. Il faut dire que la culture de la compétition se travaille aussi dans la douleur et dans la difficulté. Ce dont aurait besoin l'équipe, notamment pour aller au-delà de ce qui est possible, est de se donner sur le terrain sans calculs et sans contraintes, de s'exprimer sans peur et sans complexes !... Si les choses peuvent paraître plus compliquées que l'on pourrait justement le penser, la réalité du terrain nous semble toujours aussi adaptée à une équipe de l'envergure de l'Espérance. Quand on a le fond, la différence se fait aussi bien dans les petits détails que dans les grands "projets". Un geste génial, une passe lumineuse peuvent tout basculer. L'EST semble toujours en disposer. Que ce soit au niveau des réponses collectives et coordonnées, des exploits individuels, elle a de quoi forcer le respect. On aimerait toujours les voir courir, le regard haut, l'esprit bien pensant et le cœur léger… L'Espérance ne sera jamais une équipe ordinaire. Plus elle est en marche, plus elle avance et plus elle a une approche de jeu, de comportement et d'attitude qui ne sont pas le plagiat d'autres modèles. C'est pourquoi, rien ne saurait la conditionner outre mesure. Même la lourde défaite du match aller. Avec de pareilles alternatives, mais aussi des obligations à la fois de jeu et de résultat, elle restera encore et toujours en mesure de proclamer à fond l'idée de groupe solidaire et uni. Une nouvelle étape, une nouvelle phase Ce sont toujours le football, le vrai, et la réalité de terrain qui font la raison d'être de l'équipe. C'est ce football-là qui donne également la bonne santé à travers laquelle les joueurs apprendront à se construire, ou encore à se remettre en question. La vocation de l'équipe espérantiste se présente, au fait, comme une incarnation vivante en faveur d'un football d'adhésion collective, de forcing et de surpassement. Il ne faut pas justement oublier que les belles victoires s'accommodent bien d'un arrière-plan. Toute équipe de football vit autant d'espoir que de crainte. Le plus important est qu'elle ne manque pas à chaque fois d'en tirer le maximum de profit, car ce ne sont pas seulement les victoires et la sérénité qui construisent une équipe. Les doutes et les déceptions sont aussi " bénéfiques". Le match de demain, avec tout ce qu'il pourrait comporter de contrainte et d'obligation, constituerait, indépendamment du résultat final, une nouvelle étape, une nouvelle phase qui ne devraient pas forcément ressembler à ce qui avait précédé. Chaque match a justement sa vérité avec de nouvelles épreuves, un nouveau contexte. Inéluctablement, la confirmation que les "Sang et Or" cherchent à avoir passe par ce genre d'épreuve. Elle pourrait, contrairement à ce que l'on est censé penser à travers le résultat du match aller, leur faire beaucoup de bien, surtout dans la perspective des ambitions qui seront encore plus déclarées, plus relevées.