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La promotion de la femme et l'amélioration de son statut dans le processus de développement intégral et durable constituent un des droits humains fond Allocution de Mme Leila Ben Ali à la 6e Conférence Arabe
Mme Leila Ben Ali, épouse du Président Zine El Abidine Ben Ali et présidente de l'Organisation de la femme arabe (OFA) s'est adressée aux participants et participantes à la 6e Conférence Arabe « Femmes et sport » qui a démarré, vendredi matin, à Hammamet, sur le thème « Le forum arabe sur une vision arabe de la promotion du sport féminin », par une allocution, prononcée en son nom par Mme Bébia Bouhnak Chihi, Ministre des Affaires de la Femme, de la Famille, de l'Enfance et des Personnes Agées. Voici le texte intégral de l'allocution : «Au Nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux Monsieur Samir Labidi, ministre de la Jeunesse, des Sports et de l'Education physique, Madame Souhir Jounaidi, présidente de la Ligue sportive de la femme arabe, Honorables hôtes, Mesdames et Messieurs, Il me plaît de procéder, par la grâce de Dieu, à l'ouverture des travaux de la 6e Conférence arabe "Femmes et Sport "qu'organise la Tunisie avec le concours du Conseil des ministres arabes de la Jeunesse et des sports et de la Ligue sportive de la femme arabe sur le thème «Le forum arabe sur une vision arabe de la promotion du sport féminin». Il m'est également agréable de souhaiter la bienvenue aux honorables hôtes de la Tunisie ainsi qu'aux participantes et participants à cette Conférence, experts, personnalités sportives, compétences techniques et médicales et dirigeants des structures sportives arabes. Je tiens à saluer, à cette occasion, les grands efforts que la Ligue sportive de la femme arabe ne cesse de déployer, depuis sa création, en matière de consolidation de la place de la femme dans son environnement social et de développement du sport féminin dans le monde arabe. L'organisation de cette Conférence en Tunisie et précisément en cette période correspondant à la présidence tunisienne de l'Organisation de la femme arabe, revêt une signification hautement symbolique et s'inscrit dans le droit fil des programmes et objectifs que nous avions fixés, de concert, avec nos sœurs les Premières dames arabes, afin de contribuer à une plus forte adhésion de la femme à l'œuvre de progrès dans nos sociétés. Mesdames et Messieurs, Les Etats du monde célèbrent, cette année, l'Année internationale de la jeunesse, proclamée par l'Assemblée Générale des Nations Unies à l'initiative de Monsieur le Président Zine El Abidine Ben Ali afin que soit conférée aux jeunes, garçons et filles, la place qui leur sied dans leur pays et dans leur monde. L'organisation de cette Conférence constitue une bonne contribution de la femme arabe à la célébration de l'Année internationale de la jeunesse, réaffirmant ainsi son droit à pratiquer l'activité sportive dans toutes ses disciplines et prouver sa capacité de s'y distinguer. Nos pays arabes ont connu, ces dernières années, une évolution soutenue en matière de pratique de l'activité sportive par les deux genres, le sport représentant désormais un des indicateurs à l'aune desquels se mesure le degré d'adhésion des peuples à la dynamique de progrès et à la modernité. L'intérêt accru accordé au rôle de la femme au sein de la famille et de la société dans nos pays arabes, de même que la consécration de son droit à la santé, à l'instruction, à l'emploi et à la participation politique ont eu un impact considérable sur son implication dans la pratique du sport. Le milieu scolaire est le milieu de prédilection où la jeune fille arabe s'adonne à l'éducation physique et à l'activité sportive. Une fois que se développe la prise de conscience sociale, culturelle et politique dans nos sociétés, la femme arabe peut alors accéder au stade de la compétition dans le domaine sportif et adhérer aux clubs sportifs aux niveaux de la pratique, de l'organisation et de la gestion. Le 3e Tournoi arabe de sport scolaire organisé, en Egypte, en 1975, avait marqué l'apparition des filles aux compétitions sportives officielles. Il y eut ensuite les Jeux arabes de Rabat, en 1985. La médaille d'or remportée par l'athlète marocaine Nawal El Moutawakil, aux Jeux Olympiques de Los Angeles, en 1984, fut une réalisation historique qui a ouvert la voie à bien d'autres championnes d'Algérie, du Maroc et de Syrie, elles aussi médaillées olympiques. Je n'omettrai pas, à cette occasion, de rendre hommage au sport féminin palestinien qui, en dépit des difficultés et des obstacles auxquels il est confronté du fait de l'occupation et malgré des moyens modestes, est parvenu à réaliser une progression encourageante au cours de ces dernières années et a encore besoin du soutien de nous tous. Mesdames et Messieurs, La Tunisie a réalisé, très tôt, que la promotion de la femme et l'amélioration de son statut dans le processus de développement intégral et durable constituent un des droits humains fondamentaux qu'il est indispensable de consacrer dans la famille et la société. Aussi, le sport féminin dans notre pays a-t-il réalisé de grands acquis à la faveur de l'égalité des chances entre les deux genres dans tous les domaines, outre le développement des aptitudes physiques et sociales de la femme. En consécration du principe de partenariat entre les deux genres, la Tunisie s'est employée à donner à la femme les moyens de pratiquer l'activité physique et sportive dès le plus jeune âge, dans l'esprit de l'initiative du Président Zine El Abidine Ben Ali adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies, en novembre 2003, et appelant à garantir « le droit des jeunes des deux genres à pratiquer le sport et l'éducation physique dans des conditions socio-éducatives adéquates ». Le secteur sportif en Tunisie reflète, aujourd'hui, d'une manière tangible, le chemin parcouru par la femme en matière d'émancipation sociale, depuis la promulgation du Code du statut personnel et grâce aux initiatives et mesures successives en faveur de la consolidation de ses droits depuis plus de cinquante ans. Le sport féminin a bénéficié de tous les moyens d'encadrement et d'encouragement. Les participations de la femme aux compétitions continentales, régionales et internationales se sont multipliées. Les brillantes performances qu'elle a réalisées dans les diverses disciplines ont contribué à conforter les attributs de l'égalité, de la vitalité et de la modernité dans notre société. En consolidation de cette orientation, de nombreuses décisions et mesures présidentielles ont été prises, qui ont eu un impact décisif sur le développement du sport féminin et le renforcement de ses acquis. Il en fut ainsi de l'actualisation des textes de loi en rapport avec le sport féminin et consistant notamment en le statut type des fédérations sportives, rendant obligatoire la présence de la femme dans la composition des bureaux directeurs de ces fédérations dans une proportion ne pouvant pas être inférieure à 20% et l'affectation de 10% annuellement des recettes du Fonds national pour la promotion du sport et de la jeunesse au profit des associations sportives féminines. Il en est de même pour l'exonération des associations et sections sportives féminines des droits d'affiliation et des redevances au titre des licences des fédérations sportives ainsi que de l'institution de la gratuité de l'exploitation des installations sportives par les associations et sections féminines aussi bien pour les entraînements que pour les compétitions officielles. Il en a résulté que le taux de pratique d'activités physiques et sportives par la femme dans les divers milieux a progressé pour se situer, actuellement, à 17,2%. Ce taux atteindra au moins 25% d'ici fin 2014 comme énoncé dans le Programme présidentiel pour le quinquennat 2009-2014. La proportion de licenciées dans les différentes disciplines sportives en comparaison avec le nombre total de licenciés atteint 23,22%. La femme tunisienne a réussi à réaliser 48% du total de médailles remportées par les sélections nationales en 2010 et à investir de nouveaux sports jusque là l'apanage exclusif des hommes comme la boxe, le motocross, le cyclisme, le tir, la pétanque, la profession d'entraîneur et l'arbitrage. Mesdames et Messieurs, Le sport n'est plus, à notre époque, uniquement un domaine récréatif. Il constitue, désormais, un besoin socio-sanitaire essentiel dans les sociétés développées. Mieux, il est devenu un phénomène national qui contribue à faire connaître le pays sur la scène sportive internationale, surtout dans les compétitions féminines et masculines de haut niveau. C'est pourquoi nous appelons à ce que nos pays arabes portent davantage d'intérêt au secteur sportif et y encouragent la présence de la femme aux niveaux de la pratique et de la gestion. Nous proposons, de même, de considérer l'éducation physique comme une matière d'enseignement, à l'instar des autres matières, et d'en généraliser l'enseignement aux deux genres aux divers cycles dans nos pays arabes. Nous appelons, aussi, à la mise en place de programmes scientifiques ciblés, pour explorer les talents sportifs féminins, les prendre en charge, en accroître les aptitudes et assurer le suivi de leur activité aussi bien au niveau des clubs qu'au niveau des sélections nationales féminines. Nous appelons, d'autre part, à ouvrir à la femme l'accès aux installations sportives scolaires, universitaires et civiles à des horaires et dans des conditions adéquates et à consacrer à la femme des programmes de formation et de perfectionnement qui la cibleraient en premier lieu afin de la préparer à exercer la responsabilité de la gestion dans les différentes disciplines sportives féminines. Je tiens à vous souhaiter encore une fois la bienvenue, souhaitant plein succès à votre conférence.
