Les Aghlabides ne doivent penser qu'à la victoire pour quitter la zone dangereuse Lors des deux derniers matches de coupe et de championnat, disputés et perdus, face à l'EST, la JSK a lamentablement manqué de réalisme et de conviction et n'a pas su profiter de l'état d'esprit de l'équipe adverse et de son manque de fraîcheur physique pour tourner à son avantage une situation a priori compromise. Il est vrai aussi que la JSK avait ses propres soucis et qu'elle n'avait pas la sérénité nécessaire, suite à la décision du départ de Sofiène Hidoussi, pour jouer à l'aise et aspirer à un résultat positif, ne serait-ce qu'en championnat, quand elle a ouvert le score pour ensuite rater le coche. C'est très frustrant d'avoir essuyé deux revers de suite, même si c'était en déplacement et face au ténor de la compétition, mais il va falloir tourner la page et regarder devant. Avec Mourad Okbi aux commandes, la JSK nouvelle version dispose d'atouts indéniables et est en passe de confirmer ses bonnes dispositions du moment et son engouement retrouvé. Tout est réuni pour se surpasser devant un club prestigieux et améliorer le capital-confiance. Okbi semble confiant quant à la capacité de réaction de ses joueurs et à leur envie de bien faire. Et l'air serein, il nous confia : «Il n'y a rien de mieux que de gagner devant un grand. Les joueurs semblent solidaires et pleins de ressources, mais il leur faut davantage de détermination et de conviction pour s'extérioriser à fond sur le terrain et retrouver leurs marques». A vrai dire, il y a un décalage à combler entre les qualités techniques des joueurs et leurs vertus mentales. Il y a un handicap important à surmonter, au plus vite, celui de parvenir à la concrétisation des occasions créées, de réussir la touche finale qui fait défaut. Okbi en est déjà conscient, après avoir suivi à la télévision le match EST-JSK (2-1) et assisté, à partir des gradins, au match amical JSK-sélection de l'Ouzbékistan (0-1). Selon ses propres dires, les joueurs sont capables de développer un jeu énorme, de créer une multitude d'occasions de but et d'exploiter les espaces et les intervalles mais affichent leurs limites quand ils sont tout près du but adverse. Et Okbi de poursuivre : «Il y a pas mal de choses à voir pour que le groupe soit plus conquérant, plus fort et plus efficace devant les bois adverses. Cela demande un travail spécifique très soutenu et un grand effort sur le plan mental. Nous allons y travailler et tâcher d'y remédier au plus vite». On reprend les mêmes Okbi attend de ses protégés qu'ils jouent sans pression, qu'ils réussissent un bon résultat et qu'ils lui donnent un signe fort de leur net regain de forme et de leur efficacité offensive. Les joueurs qui seront titularisés auront certes l'opportunité de jouer avec beaucoup d'émulation et de don de soi devant leur nouvel entraîneur, mais ils auront la lourde tâche de s'imposer et de confirmer tout le bien que l'on pense d'eux. Apparemment, pour sa première apparition, Okbi ne cherchera pas à brusquer les choses ou à opérer d'énormes réaménagements, aussi bien sur le plan de la formation rentrante que sur celui des schémas tactiques à adopter. De la sorte, nous retrouverons Souissi dans les bois, les deux latéraux Ouerghemmi et Trabelsi ainsi que le duo axial Mounbain-Yacoubi en défense. A l'entrejeu, nous retrouverons les deux pivots Dridi et Mahjoubi qui formeront le premier rideau défensif et se chargeront de neutraliser les velléités offensives adverses ainsi que les deux milieux offensifs Troudi et Escheikh, chargés de la relance et de la construction du jeu. Enfin, le duo de pointe sera constitué de Kasdaoui et Jaber qui seront appelés à profiter de la moindre faille pour retrouver le chemin des filets. Et Okbi de conclure : «Certes, il y a une exigence de résultat. La JSK a payé un lourd tribut à son manque d'efficacité et de conviction.Certes, c'est un match décisif pour la suite du parcours. Mais toutes ces considérations ne doivent pas peser outre mesure, dans la tête des joueurs et les empêcher de donner le meilleur d'eux-mêmes».