Entièrement revigorée et bien campée sur ses jambes, la formation aghlabide a fini par prendre le dessus sur une formation sfaxienne fébrile et un peu trop timorée Stade Hamda Laouani de Kairouan. JSK-CSS (2-1), mi-temps (0-0). Temps beau. Pelouse en bon état. Public moyen. Buts de Mahjoubi (50') et Kasdaoui (75') pour la JSK et de Youssoufou (90'+3) pour le CSS. Arbitrage de M. Issam Rahmouni. JSK : Souissi, Trabelsi, Ouerghemmi, Mounbain, Yacoubi, Dridi (Dkhilalli 83'), Mahjoubi (Dorii 87'), Echeikh, Jaber (Jabnoun 70'), Troudi et Kasdaoui. CSS : Khalloufi, Youssoufou, H. Abbès, Rouid, Gharbi, Bargaoui (Yahyaoui 60' ), Hammami, Zaïem (Mansar 54'), Younès, Ogba et Touré (Chellouf 67' ). On attendait avec beaucoup de curiosité et un peu d'angoisse la première sortie de l'équipe aghlabide, à domicile, sous la conduite de l'enfant du club, Mourad Okbi. Il y a de quoi, l'équipe venait d'essuyer deux revers consécutifs, face à l'EST, et elle devait affronter un autre grand club, le CSS, qui avait, lui aussi, grand besoin de renouer avec la victoire pour dissiper le doute. C'est ce qui explique l'excès de prudence avec lequel fut abordée la première période de jeu. En effet, nullement pressées d'en découdre, les deux équipes concentrèrent l'essentiel des manœuvres à l'entrejeu avec quelques essais timides et sporadiques de part et d'autre. Ouerghemmi (6'), Jaber (18') et Troudi (20') effectuèrent quelques tirs, à la limite de la surface de réparation, mais mal appuyés et sans conséquence. Côté visiteurs, il y a lieu de signaler le bon comportement offensif d'Ogba qui se distingua par sa mobilité et par les tirs dangereux qu'il décocha (13', 27', 30', et 45'), mais sans résultat probant. Réveil tonitruant des locaux De retour des vestiaires, le rythme de jeu monta d'un cran, du côté des Aghlabides qui mirent la pression et exercèrent un pressing constant, dans l'espoir d'ouvrir la marque. Leurs efforts furent rapidement récompensés quand à la 50' et suite à un corner bien botté par Echeikh et ponctué de la tête par Yacoubi, Mahjoubi ouvrit la marque sur tête plongeante. C'était l'euphorie sur le terrain et sur les gradins. Galvanisés par ce but, les locaux passèrent la vitesse supérieure et se portèrent corps et âme à l'attaque dans l'espoir d'aggraver le score. Echeikh et Kasdaoui semèrent, à maintes reprises, la panique dans la défense adverse et étaient tout près du but, notamment à la 58' , 60' et 68', mais ils ratèrent de peu la lucarne, en raison de leur précipitation. Piqués au vif par ces assauts rageurs, les visiteurs ripostèrent à leur tour et faillirent même rétablir l'équilibre à deux reprises (69' et 70') par Ogbo et Younès mais Ouerghemmi et Mounbain sauvèrent la mise, alors que le gardien Souissi était battu. Secoués, à leur tour, par ces deux chaudes alertes, les locaux reprirent l'initiative du jeu et se portèrent carrément à l'attaque. Et pas plus tard qu'à la 75', Echeikh amorça un contre rapide, évita d'une jolie pichenette Rouid et servit judicieusement Kasdaoui qui ne trouva aucune peine à crucifier le gardien Khalloufi et doubler la marque. Menés au score et n'ayant plus rien à perdre, les visiteurs jouèrent leur va- tout et se lancèrent à l'assaut du gardien Souissi. Déjà à la 79', Ogba, encore lui, loba Yacoubi et Souissi, sortis à sa rencontre, et servit sur un plateau Younès qui se permit le luxe de mettre la balle au-dessus, devant une cage vide. Ce n'était que partie remise puisqu'au temps additionnel, les visiteurs allaient, tout de même, réduire le score et sauver l'honneur par le biais de Youssoufou (90'+ 3') devant une forêt de jambes. Au coup de sifflet final, ce fut la liesse générale. Désormais, les Kairouanais pourront savourer cette victoire, sans bavure, et amplement méritée et aspirer à des lendemains meilleurs.