Après une première action le 20 novembre à Ghardimaou, le club faune et flore relevant de l'Acam (Association pour la culture et les arts en Méditerranée) met le cap sur Douz. Elle va profiter du rassemblement annuel des "sloughis" à l'occasion du festival de Douz pour réaliser la deuxième partie de son action du 23 au 26 décembre. Cette action s'adresse uniquement aux vétérinaires et membres de l'Acam faune et flore. Vingt à trente vétérinaires bénévoles sont attendus et prodigueront leurs soins aux animaux. Le lévrier arabe «sloughi» est en danger. Pour le protéger, l'Association élaborera un programme complet, en associant des vétérinaires, des laboratoires, des organismes étatiques, l'école vétérinaire, des bénévoles, les médias... Il s'agit de mettre en place une stratégie nationale pour développer l'élevage et de créer un livre d'origine propre au sloughi tunisien reconnu par les instances nationales et internationales. Acam faune et flore a engagé le mois dernier une large opération de sauvegarde du «sloughi». Cette action d'envergure a pour but de répertorier, recenser, identifier, vacciner, soigner les sloughis et créer un réseau de reproduction et de préservation de ce chien tunisien. L'objectif principal de cette action est de dresser une cartographie nationale du sloughi sur le territoire tunisien. Les animaux recensés seront systématiquement fichés, munis d'une puce électronique et suivis tout au long de leur vie. Des prélèvements seront effectués sur chaque individu pour des analyses biologiques et génétiques en partenariat avec le Crda et la banque des gènes. Du point de vue de la logistique, un réseau de vétérinaires, d'éleveurs et de propriétaires de sloughis sera mis en place dans cet objectif. Les vétérinaires seront le relais entre le club Acam faune et flore et les propriétaires d'animaux. Au cours des cinq prochaines années, des campagnes de sensibilisation de la population et des enfants, en particulier, seront menées au sein d'ateliers artistiques, d'expositions et de conférences. Aujourd'hui, l'aire du sloughi s'est dramatiquement réduite. Rendus inutiles par la raréfaction du gibier, abâtardis par des métissages anarchiques, victimes indirectes de l'exode rural et de la sécheresse, il est sur le point de disparaître du fait de l'homme. Aujourd'hui, en Tunisie, nous n'avons pas de chiffre précis de la présence du sloughi sur notre territoire. Tout au plus, leur nombre ne dépasserait pas 200 individus. S.R.