• Replanter des pins pignons et des chênes-lièges, pour redonner vie à la forêt d'Aïn Draham. • Large campagne de sensibilisation en faveur des sloughis. • Un collectif d'artistes présent tout au long de l'action L'Acam (Association pour la culture et les arts méditerranéens) Club Faune et flore organise en partenariat avec la direction des forêts et le commissariat régional au développement agricole (Crda) de Jendouba, une campagne de reboisement le dimanche 21 novembre, dans le sillage de la fête de l'Arbre. En partenariat avec la direction des forêts et le commissariat régional au développement agricole (Crda), l'Acam Faune et Flore lancera, ce dimanche, une campagne de reboisement dans la zone qui jouxte le lycée de Kroumirie. Dans cette partie de la forêt qui a subi un important incendie à la fin de l'été 2010, seront replantés des pins pignons et des chênes-lièges. Cette action procède de plusieurs objectifs: d'abord sensibiliser et former la population, particulièrement jeune de la région. En effet le manque de formation et l'ignorance des lois en vigueur pour la préservation des ressources naturelles, dont le patrimoine forestier, sont les principaux facteurs de la déforestation. La formation aux techniques de reboisement joue un rôle essentiel dans la protection des ressources. Dans ce contexte, les jeunes sont ciblés au sein d'ateliers artistiques traitant des dangers qui menacent la forêt et présentant les moyens de sa protection. D'autre part, le reboisement vise à reconstituer les ressources, à stabiliser les sols, à fournir du bois de construction ou du bois à la population. A court et moyen terme, le reboisement est également profitable à l'économie rurale car les pépinières créent des emplois, fournissent des arbres fruitiers et apportent à la fois une contribution à l'autosuffisance alimentaire et à l'amélioration des conditions de vie de la population. Les enfants au centre de l'action La Tunisie compte plusieurs forêts riches en terme de biodiversité qui sont menacées aussi bien par la nature que par l'homme. Les changements climatiques commencent déjà à avoir leurs effets sur la nature. Les fortes averses, les bourrasques et les vents violents sont à l'origine de la destruction des arbres. L'homme est également responsable de la destruction d'une partie des forêts. Des incendies sont parfois déclarés accidentellement ou intentionnellement afin de gagner des terrains agricoles, ou de pâture. D'autre part les arbres sont coupés de façon anarchique pour servir comme bois de chauffage ou à la fabrication d'objets. Il est donc important de préserver la forêt car elle joue un rôle fondamental dans l'équilibre écologique, notamment la conservation de la biodiversité animale et végétale, la protection des eaux, des sols et des terres agricoles, la réduction du ruissellement des eaux; dans l'économie nationale par les produits forestiers, comme le bois, les pâturages, le liège, l'alfa, le miel, les essences de distillation, les produits de la chasse et la production fourragère, mais aussi par le tourisme écologique; et sur le plan social pour les populations bénéficiaires (production fourragère importante au cheptel et source d'emplois pour les habitants de la région). Comme à l'accoutumée, et en parallèle à l'action de reboisement, de nombreux artistes feront partie du voyage et organiseront performances et ateliers afin d'inclure la population locale à la sauvegarde de l'environnement. Ce collectif d'artistes de plusieurs disciplines (danse, théâtre, arts plastiques, cinéma, musique expérimentale, vidéo création) sera présent tout au long de l'action. Et comme à chaque fois les enfants seront au centre de l'action et participeront par leurs dessins à une exposition sur le thème «Sauvons nos forêts». Ateliers qui seront animés par plusieurs artistes. Le combat de Gisela Une autre action d'envergure nationale consistera à répertorier, recenser, identifier, vacciner, soigner et créer un réseau de reproduction et de préservation du sloughi tunisien. Demain, plusieurs vétérinaires bénévoles se rendront comme ils le font souvent, auprès de Madame Gisela Bergman à Ghardimaou. Cette formidable dame élève depuis plusieurs années des équidés et des sloughis. Elle se livre chaque jour à un combat sans fin dans le but de sauver des animaux souvent recueillis dans un piteux état. Madame Gisela vit isolée de tout, dans des conditions parfois très précaires, malgré son âge et ses problèmes de santé. Ce choix elle l'a fait avant tout par passion envers les animaux et cela témoigne de son cœur d'or. Un appel aux dons en argent, en médicaments et en nature (nourriture pour chiens, bottes de foin, granulés pour équidés) sera lancé pour fournir une aide à Gisela afin de lui permettre d'entretenir et de nourrir les nombreux animaux qu'elle recueille chez elle. Cette action sera le point de départ d'une cartographie nationale du sloughi, et ce, grâce à un partenariat qui sera mis en place avec les vétérinaires de libre pratique et les propriétaires de ce type de levriers. L'Acam Faune et Flore compte mettre en place une large campagne de sensibilisation concernant l'importance de la sauvegarde des sloughis en Tunisie. Une action qui couvrira la Tunisie du nord au sud et consistera à encourager le développement de l'élevage de cette race sur tout le territoire tunisien. Le lévrier arabe, sloughi ou lévrier berbère est présent au Maroc, en Algérie, en Tunisie et en Libye. Il est utilisé pour la chasse et la garde de troupeaux. Ce chien de chasse peut atteindre une vitesse de pointe de 60 à 72 km/h sur 300 mètres. C'est une race très ancienne dont il est difficile de préciser les origines. Ayant perdu son utilité première de chasseur et de chien de troupeau, le sloughi est aujourd'hui en voie de disparition en Tunisie comme ailleurs. De nos jours, du fait de règlementations sévères concernant la chasse et l'extinction des espèces dans les déserts et autres milieux, plusieurs de ces chiens sont utilisés par leurs maîtres comme gagne-pain lors de concours canins ou de courses de chiens, les vidant ainsi de leur essence.