La 14e session du conseil d'administration de l'Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) s'est tenue hier à Tunis. Ce conseil procédera à l'évaluation de la stratégie 2010 de l'Observatoire, l'approbation de toutes les mesures de redressement de l'OSS initiées depuis mai 2010 et la préparation du nouvel exercice budgétaire. La Tunisie préside, actuellement, le conseil d'administration de cette organisation internationale créée en 1992 et dont le siège est à Tunis. L'OSS regroupe 22 pays d'Afrique du Nord, de l'Ouest et de l'Est et 5 pays du Nord (Allemagne, France, Canada, Italie et Suisse), des organisations régionales et internationales et de la société civile. L'organisation est née du besoin de concilier les efforts de l'Afrique circum-saharienne pour améliorer les systèmes d'alerte et de suivi de la situation des cultures, de la sécurité alimentaire et des sécheresses. La création de l'OSS a pour but de donner une nouvelle impulsion à la lutte contre la désertification et à l'atténuation des effets de la sécheresse, en offrant aux pays un espace d'échange d'expériences et la possibilité d'améliorer et d'harmoniser les procédures de collecte et de traitement de l'information. Le conseil d'administration de l'OSS est composé de représentants de haut niveau des pays et des organisations membres. Il œuvre à mobiliser les partenariats en faveur de la gestion rationnelle des ressources naturelles dans la région sahélo-saharienne. Gestion des ressources hydriques Ouvrant cette session, M. Nadhir Hamada, ministre de l'Environnement et du Développement durable et président de l'Observatoire du Sahara et du Sahel, a souligné que la Tunisie a soutenu, sous l'impulsion du Chef de l'Etat, toutes les initiatives de l'OSS, afin de lui permettre de mieux répondre aux enjeux et défis croissants, notamment dans les domaines relevant de la mobilisation et la gestion des ressources hydriques et la lutte contre la désertification. Aujourd'hui, a précisé le ministre, l'OSS retrouve la voie de l'efficacité qui a prévalu depuis sa création grâce aux nouvelles orientations initiées et conduites à bon escient par tous les membres du conseil de l'OSS, lesquelles ont permis à cette organisation de reconquérir la confiance de plusieurs partenaires et de plusieurs instances internationales. Il a ajouté que grâce à la qualité scientifique de ses produits et à la gestion adéquate des ressources, l'OSS aura toutes les qualités pour rester un centre stratégique incontournable dans le domaine de la lutte contre la désertification, le suivi environnemental et la gestion adéquate des ressources en eau partagées. Le ministre a appelé l'OSS à s'investir davantage dans l'assistance des pays africains les plus vulnérables au changement climatique et à tirer le meilleur profit des nouveaux fonds, notamment dans les domaines prioritaires de la mobilisation et la gestion de l'eau et des forêts, la lutte contre la dégradation des terres et la prévention des conditions climatiques extrêmes. L'OSS est à même, a-t-il ajouté, d'améliorer ses interventions et son niveau de perfectionnement technique, administratif et financier pour acquérir un statut d'agence d'exécution multilatérale, ce qui permettra de mobiliser des fonds importants en faveur des pays membres de cette organisation et d'engager de nouveaux projets régionaux d'intérêt commun.