Le technicien a signé hier après-midi un bail de dix-huit mois Le CSS renoue avec l'école tunisienne après un bref passage avec différentes autres écoles, précisément algérienne, par Aït El Joudi, croato-belge, avec Luka Peruzovic, puis française, avec Pierre Lechantre. Le tout en un espace de temps ne dépassant guère une saison et demie. C'est donc Faouzi Benzarti qui revient à la charge après Ghazi Ghraïri pour reprendre en main les destinées techniques d'une équipe qu'il avait eu lui aussi l'occasion d'entraîner, quoique de courte durée. Ce fut en 1996. Le contrat liant les deux parties, pour une durée s'étendant jusqu'à juin 2012, sera paraphé cet après-midi. Les avantages financiers dont bénéficiera le nouvel entraîneur sfaxien n'ont pas été divulgués. Mais tout porte à croire qu'ils ne dépasseront point ceux attribués à son prédécesseur… Benzarti a émis en fait le vœu de reprendre avec une équipe qu'il avait, à un certain temps «lâchée», en raison de circonstances atténuantes… Aussi, les conditions qu'il avait exigées au début des derniers pourparlers ont-elles été aussitôt révisées à la baisse, permettant de trouver un terrain d'entente avec les dirigeants sfaxiens. Et puis, Naoufel Zahaf, l'actuel président du club, connaît mieux que quiconque, parmi ses collaborateurs au bureau directeur, les qualités professionnelles dont dispose ce technicien au long cours, et ce, pour avoir eu à le côtoyer lors de sa précédente expérience avec le club, en sa qualité de président de section de football. L'histoire n'est-elle pas, dit-on pas un éternel recommencement, avec toutefois l'espoir que cette seconde expérience soit plus consistante et plus prolifique que sa précédente. Pour Naoufel Zahaf, le choix définitif porté sur Benzarti repose sur plusieurs critères, dont, entre autres, la discipline de travail qu'il sait toujours imposer dans son groupe, et son soutien moral aux jeunes, ce qui correspond aux exigences du présent au CSS. Cela sans sous-estimer la rage de vaincre qu'il sait communiquer aux siens. Le CSS passe, en fait, par une période transitoire, avec des joueurs en quête d'un poste dans le onze rentrant, comme c'est le cas du jeune gardien Slim Rebaï, du défenseur axial Rabii Ouerghemmi, du demi Ghazi Chellouf, ou des avants, Mohamed Ali Mansar et Seïfallah Yahiaoui. Certains autres ont expressément besoin de soutien moral pour extérioriser leur immense talent, à l'instar de Mamou Yussofo, Mohamed Ben Salah, Chady Hammami, Wassim Kamoun, Ibrahima Touré et Dominique Da Sylva. Redonner confiance Tous ceux-ci ont énormement souffert, du temps de Lechantre, de l'inconstance dans leur rendement, pour des raisons inhérentes aux choix technico-tactiques de leur entraîneur. On espère du côté des dirigeants que le groupe se remette au travail, l'esprit serein et avec une grande motivation pour se donner à fond et redorer par là même le blason. Les récents revers essuyés en coupe de la CAF et en Coupe de Tunisie, sans compter ceux en championnat et en supercoupe de l'Unaf, en font foi. Ils restent en travers de la gorge. L'objectif fixé pour la prochaine étape est donc de rebâtir l'équipe sur des bases solides, en vue de se doter d'un fond de jeu plaisant et puissant à la fois. C'est ce que les dirigeants, sfaxiens ont demandé à Faouzi Benzarti de réaliser au cours de son nouveau bail.