Dès le début on avait le pressentiment que le bail du Club Sfaxien avec l'entraîneur Faouzi Benzarti fera non seulement long feu et, au pire, était destiné à avorter. L'homme est versatile en effet et habile dans l'art de cultiver l'imprévisible et de réserver des surprises, pas nécessairement agréables. Les responsables « Noir et Blanc », ou du moins ceux parmi eux qui ont fait appel à ce technicien pour succéder à Pierre Lechantre, ont-ils perdu de vue que ce même Faouzi Benzarti a, déjà, par le passé et plus précisément en 1996 lâché, sans crier gare, le club, présidé à l'époque par Jamel Al Arem , pour atterrir au parc du Club Africain ? Moncef Sellami : «Faouzi Benzarti ? connais pas » Faouzi Benzarti est certes en droit de choisir l'Equipe nationale au cas où il est fait appel à lui pour relever Bertrand Marchand et les Clubistes de Sfax ont été, on ne peut plus clairs, sur la nécessité absolue de donner la priorité à la sélection. Mais Faouzi Benzarti aurait dû remettre le contrat signé par ses soins à ses interlocuteurs Sfaxiens du moment que le contrat comprenait une clause libératoire, chose qu'il n'a pas seulement fait mais, pis encore, il se cantonna dans un silence qui a, à la fois, intrigué et gêné les dirigeants du club. Ces derniers, de guerre lasse, ont fini par lui signifier que le CSS ne veut plus de lui-même, si d'aventure, il n'est pas engagé par la FTF. Sans regrets ni rancune. Moncef Sallami, le président sortant du club et qui est à la tête de la haute commission de soutien, s'est retenu à accabler quiconque dans cette affaire : « Des responsables du club ont proposé Faouzi Benzarti comme successeur de Lechantre et j'ai accepté ce choix par souci d'assurer au club l'entente et la concorde entre ses différentes composantes car je ne connais pas spécialement cet entraîneur et n'ai aucune idée de lui. Libre à lui de choisir son camp et la marche du CSS ne tient à aucun entraîneur quelle que soit sa valeur. Et puis, c'est le « mektoub ». Quand nous lui avons évoqué l'antécédent de Benzarti avec le club en 1996, Moncef Sallami a noté qu'il ne le savait pas au moment où les pourparlers étaient menés avec ce technicien. « On m'en a parlé plus tard » Nabil Kouki , seul maître à bord Après que le divorce avec Pierre Lechantre ait été consommé, certains s'attendaient à ce que Nabil Kouki connaisse le même sort vu que les deux hommes étaient étroitement liés, Lechantre ayant , rappelons-le, insisté pour qu'il soit son assistant au CSS. Kouki, dont le travail a été apprécié à juste titre du reste a été promu premier entraineur surtout après que la politique de rajeunissement de l'équipe commence à donner ses fruits. Kouki se voit, ainsi, s'offrir une belle opportunité pour réussir cette nouvelle étape de sa carrière du moment qu'il ne sera pas bousculé par l'obligation impérative du résultat. Le CSS, n'a plus, en effet, cette saison des challenges à gagner autre que la préparation de l'avenir