Participation d'une soixantaine d'entreprises, réalisation de 88% des rencontres programmées, soit 250 rendez-vous B to B, en plus des rencontres informelles. Ce sont là les principaux indicateurs du bilan des rencontres d'affaires de Tunis tenues récemment autour du thème " Environnement-Energie ". Une manifestation organisée par l'ADECI (Association régionale pour le développement de la coopération industrielle internationale) située à Marseille, en collaboration avec le CTFCI (Chambre tuniso-française du commerce et de l'industrie). Une activité ayant bénéficié du soutien du programme européen Invest in Med et de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. En se basant sur ce bilan positif, M. Foued Lakhoua, président de la CTFCI, s'est félicité de la tenue de cette rencontre qui consacre réellement le principe d'échange et de contact. A cet égard, il a mentionné que si seulement 10% des 250 rendez-vous d'affaires se traduisent en contrats de coopérations, on assistera à une évolution considérable des échanges commerciaux et industriels. M. Patrick Allemand, premier vice-président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, a rappelé que les relations de sa région avec le gouvernorat de Tunis sont exemplaires. " Du tourisme à la gestion de l'eau en passant par la formation professionnelle, une multitude de conventions de partenariat ont été mises en œuvre. Il faut reconnaître en effet que des efforts et des travaux laborieux ont été consentis pour élargir la coopération économique à d'autres domaines ", a-t-il noté. Il a précisé dans ce même contexte que " pour réussir ces rencontres, les collectivités locales et les organisateurs ont joué le rôle de facilitateur pour les entreprises. D'ailleurs, plusieurs actions ont été menées, en amont, pour l'identification des bons partenaires et l'élaboration d'un programme efficace qui répond aux attentes des différentes parties ". On retient d'ailleurs que ces travaux ont engendré la présence de neuf entreprises de la région de la Côte d'Azur. M.Hichem El Merini, président de l'ADECI, a qualifié cette occasion de " Journées records", puisqu'elles ont permis aux entreprises d'échanger leurs savoir- faire et leurs technologies, dans le cadre de leurs accords. Pour favoriser cette coopération, le président de l'ADECI a rappelé qu'en plus du rôle de facilitateur dans l'identification et le choix des " bons " partenaires, des aides financières ont été allouées pour les entreprises participantes, dont certaines relatives au financement d'une partie des frais de transport. D'un autre côté, Patrick Allemand a précisé que le système d'information de l'ADECI, avec le concours de ses partenaires, est en mesure de détecter toutes les phases d'élaboration des contrats, en nombre et en nature. On apprend d'ailleurs qu'une évaluation en trois temps a été engagée pour la bonne conduite de ces contrats. Une première, à chaud, durant laquelle ils ont recueilli les appréciations des entreprises participantes. Une deuxième s'appuyant sur un questionnaire détaillé. Et une troisième, dans trois mois, pour apprécier l'état d'avancement des rapports entre les entreprises. Mme Nabila Chetieh, responsable des finances du World Trade Center Algeria, que la participation d'entreprises algériennes procède d'un souci d'expertise plutôt que de financement. C'est pour cette raison que ces entreprises cherchent à développer de partenariats avec les entreprises aussi bien des pays du Nord que du Sud. Ces partenariats auront le mérite de valoriser davantage le potentiel des énergies renouvelables de l'Algérie, notamment solaire, éolienne et de biomasse. En somme, et comme le soutiennent les participants, ces journées représentent une occasion pour tisser des relations Sud-Sud, notamment entre les bureaux de conseil en énergie verte. En effet, la variété des expériences des pays du Sud n'est en aucun cas un handicap à la coopération. Mieux encore, c'est une source de complémentarité et de synergie. D'ailleurs, en associant les compétences spécifiques à chaque pays et en s'inspirant des succès réalisés dans les domaines de télécommunication, des finances, des génies civils et autres, les pays du Maghreb et du Moyen-Orient peuvent développer des dispositifs mieux adaptés à la gestion du potentiel des pays arabes en énergies renouvelables, voire concurrencer les fournisseurs classiques des technologies vertes.