• Création de deux instituts supérieurs agricoles et de quatre centres régionaux de recherche multidisciplinaires Les 17e journées scientifiques de la recherche agricole, organisées par l'Institution de Recherche et d'Enseignement Supérieur Agricole (Iresa), ont été ouvertes, hier, à Nabeul et se poursuivront jusqu'au 17 décembre 2010, avec la participation de chercheurs, d'universitaires et de doctorants des différentes régions du pays. Ouvrant les travaux de cette manifestation, M. Abdessalem Mansour, ministre de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, a mis l'accent sur la nécessité d'identifier des projets de recherche devant aboutir à la production de variétés de céréales et de fourrages adaptées aux différents conditions climatiques. Le ministre a souligné le besoin de créer une synergie recherche-développement et de renforcer l'encadrement des agriculteurs par les chercheurs et les techniciens. L'objectif est de valoriser les résultats des recherches et d'introduire de nouvelles pratiques et techniques de production. La recherche scientifique agricole permet à l'agriculture tunisienne, a-t-il dit, de s'adapter aux fluctuations des cours mondiaux des céréales et des fourrages. Promotion de la recherche scientifique M. Mansour a rappelé les décisions prises par le Chef de l'Etat en faveur du secteur agricole, lors du Conseil ministériel du 8 décembre 2010, consacré au système de vulgarisation agricole. Ces décisions ne manqueront pas, a-t-il ajouté, d'ouvrir de nouveaux horizons devant les diplômés du supérieur, de valoriser les résultats de la recherche scientifique agricole et d'améliorer le rendement de la vulgarisation agricole. En Tunisie, la recherche scientifique agricole a connu une dynamique au cours des dernières années, permettant d'identifier 38 variétés dont la plupart ont fait l'objet de contrats d'exploitation ou d'intensification. Cette dynamique a, également, permis de réaliser des résultats probants en ce qui concerne les aspects techniques, la production agricole et halieutique. Une enveloppe de 30 millions de dinars a été investie pour financer l'ensemble des recherches agronomiques réalisées au cours de la dernière décennie. Parallèlement, 14 projets de recherche et développement ont été réalisés dans les filières des viandes rouges, des laitages, de l'aviculture, de produits de pêche, des cultures maraîchères et fruitières. Création de quatre centres régionaux de recherche D'autres actions ont été menées, dans ce cadre, concernant l'encadrement des producteurs céréaliers par des chercheurs et des groupes de techniciens multidisciplinaires. Sur le plan structurel, quatre centres régionaux de recherche ont été créés. Ces établissements viennent renforcer les 6 instituts nationaux existants. Dans la même optique, deux instituts supérieurs agricoles ont été crées, le premier est spécialisé dans la pêche et la pisciculture et le deuxième dans les études préparatoires biologiques et géologiques. L'activité de recherche agricole en Tunisie est, aussi forte, aujourd'hui, de 15 pépinières d'entreprises, 28 laboratoires de recherche et une vingtaine d'unités de recherche, 255 chercheurs (full time), 384 enseignants chercheurs et 1346 étudiants (troisième cycle). Au programme de ces journées, figurent des ateliers de travail consacrés aux filières de l'agriculture biologique, la santé animale, le jardinage, la protection de la flore et des ressources hydrauliques, les grandes cultures, la pêche et la pisciculture.