• Un plan de formation au profit de 200 diplômés du supérieur La nouvelle approche en matière de vulgarisation agricole a été au centre du séminaire national sur la vulgarisation agricole tenu hier à Tunis, à l'initiative du ministère de l'Agriculture, de la Pêche et des Ressources hydrauliques, et de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap). Cette approche est fondée sur la définition des tâches attribuées au vulgarisateur, l'introduction du concept de la vulgarisation ciblée en plus de la vulgarisation générale, l'encouragement de la formation et de la spécialisation afin d'éviter les lacunes de l'expéricence actuelle, outre la mise en place d'un plan de formation au profit de 200 diplômés de l'enseignement supérieur. M. Abdessalem Mansour, ministre de l'Agriculture, de la Pêche et des Ressources hydrauliques, a affirmé à l'ouverture de ce séminaire que la manifestation s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des décisions du Conseil ministériel tenu le 8 décembre 2010, sous la présidence du Chef de l'Etat, indiquant que la vulgarisation constitue un facteur essentiel dans le développement de l'agriculture. Il a indiqué que la nouvelle approche dans ce domaine prend en compte la nécessité d'être à l'écoute des agriculteurs, les objectifs du secteur et les choix nationaux dans ce domaine, tels qu'ils ont été définis dans la carte agricole. Il s'agit de garantir la disponibilité des produits stratégiques, l'adéquation entre l'offre et la demande et de mieux orienter les agriculteurs. Vulgarisation ciblée Le ministre a noté que deux types de vulgarisation seront adoptés. Le premier porte sur la vulgarisation agricole générale et concerne les règles de base de l'activité agricole et les résultats de la recherche avec l'appui d'un appareil offrant l'information et l'encadrement aux agriculteurs. Ce type de vulgarisation a été confié à l'agence de vulgarisation et de formation agricole en coordination avec l'Utap. Le deuxième type porte sur la vulgarisation ciblée et spécialisée dans les secteurs stratégiques et prioritaires à l'échelle nationale à l'instar des céréales, de l'élevage, de l'huile d'olive, des dattes, des agrumes, de l'agriculture biologique, des légumes et de la pisciculture. Il sera assuré par les structures d'appui et les offices sectoriels en collaboration avec l'organisation agricole. M. Mansour a fait remarquer qu'un nombre suffisant de vulgarisateurs spécialisés et compétents seront disponibles en fonction des spécificités régionales et des résultats de la carte agricole, et ce, dans l'objectif de disposer d'un vulgarisateur pour 600 agriculteurs contre un vulgarisateur pour 1.050 agriculteurs actuellement. Amélioration du rendement A cet effet, des guides scientifiques seront élaborés outre l'organisation de sessions de formation dans ce domaine et la création d'un diplôme de l'enseignement supérieur spécialisé dans la vulgarisation et l'élaboration d'un programme de formation continue des vulgarisateurs. Le ministre a précisé que les prérogatives de l'institut national de la pédagogie et de la formation continue agricole de Sidi Thabet seront élargies afin de développer les techniques de vulgarisation. M. Mabrouk Bahri, président de l'Utap, a souligné la considération des agriculteurs au Chef de l'Etat pourl'allocution qu'il avait prononcée le 28 décembre 2010, notant que les nouveaux défis de l'agriculture en Tunisie sont liés aux changements climatiques et économiques, à la hausse des prix de production et aux exigences des marchés aux niveaux de la qualité, de la traçabilité et de la sécurité et nécessitent l'encadrement des agriculteurs. Il a ajouté que la vulgarisation constitue un facteur essentiel pour l'amélioration du rendement des producteurs. Par ailleurs, trois séminaires régionaux sur la nouvelle approche en matière de vulgarisation seront organisés en janvier 2011 à Kairouan, Jendouba et Tozeur.