Pour continuer à concurrencer l'EST, l'Etoile doit impérativement vaincre le Stade Tunisien… Sitôt le cap de l'Espérance de Zarzis franchi dans la souffrance, la bande à Mondher Kbaïer sera soumise cet après-midi à une autre épreuve, certainement plus ardue, face à un adversaire stadiste qui, depuis deux saisons, est entré de plain-pied dans la cour des grands et ne cesse d'afficher de sérieuses ambitions pour titiller le podium et renouer avec son lustre d'antan . En dépit de leur dernier revers face au CA, les Bardolais sont capables à tout moment d'un coup d'éclat. De ce fait, le classique ST-ESS ne sera pas une sinécure pour les Sahéliens d'autant plus que les poulains de Patrick Liewig veulent se racheter de leur dernière déconvenue, à défaut de lâcher le peloton de tête et de rentrer un peu tôt dans les rangs. L'épreuve sera sûrement rude et la partie s'annonce indécise et équilibrée. On reprend les mêmes en défense... Pour ce classique, on ne s'attend pas à ce que le staff technique de l'Etoile modifie l'ossature du compartiment défensif d'autant plus que d'un match à l'autre ce secteur gagne de plus en plus en solidité et en complémentarité. Mohamed Bouderbela, le dernier rempart qui a relevé le premier portier Aymen Mathlouthi, ne cesse de confirmer et de constituer un gage de sécurité. D'ailleurs, ses coéquipiers lui doivent une fière chandelle pour ses arrêts décisifs lors du dernier match face à Zarzis, ainsi que pour sa large contribution au succès obtenu dans la douleur, dernièrement. Dans l'axe, Bessam Boulâabi associé à Seif Ghézal depuis la blessure de Felhi, est en train de s'imposer au poste par sa rigueur dans les duels. Sur les flancs, à droite Fahd Chagra, moins tranchant en phase de reconversion offensive face à l'ESZ, aura certainement une sensation particulière en évoluant face à ses anciennes couleurs. A gauche, Abdennour, le sauveur, sera encore une fois une carte intéressante. La mission de la défense sera sans aucun doute plus ardue devant une équipe stadiste portée vers l'offensive et disposant d'attaquants véloces et percutants. Retour de Marzouki et d'Osanga L'entrejeu a trouvé beaucoup de peine à desserrer l'étau zarzissien et alimenter la ligne avant en bons ballons. Brouillons et incapables d'élever le rythme , Chédli émoussé, Daniello mis sous l'éteignoir, Bellakhal désorienté et Nafkha peu inspiré, ont trop abusé du jeu latéral. Ce maillon de la chaîne manquant terriblement de lucidité a affecté toute la machine étoilée. Conscient de toutes ces carences, Mondher Kbaïer se trouve dans l'obligation de revoir ses plans afin de ne pas être à la merci d'une délivrance sur le fil. Mehdi Marzouki, longtemps éloigné de la compétition , semble le mieux indiqué pour reprendre sa place de premier récupérateur aux côtés du capitaine Nafkha. Daniello aura pour consigne d'être plus proche des attaquants. Un autre joueur fera peut-être son apparition sur le couloir droit. Il s'agit du Nigérian King Osanga. Par sa fraîcheur physique, il est capable de jouer en soutien des attaquants et de créer le surnombre .Sur le banc des remplaçants, le coach dispose de jokers intéressants, à l'instar de Jebali, Mossaâb Sassi et Lassaâd Jaziri. Avec un seul attaquant de pointe Face à Zarzis, la formule d'une attaque à deux têtes a pratiquement échoué. Akaïchi et Santos Silva se sont mutuellement gênés et ont manqué de présence d'esprit pour déverrouiller la défense adverse. En conséquence, l'on serait amené à penser que le retour à la case départ est inévitable avec Ahmed Akaïchi pour seul fer de lance et bénéficiant du renfort des animateurs de couloir en phase de reconversion offensive. Finalement, Santos tout comme le Ghanéen Seddik Adams serviraient de doublure en cours de match.