PARIS (AP) — Interpol a annoncé hier avoir lancé des alertes «rouges» pour permettre l'arrestation et l'extradition de 16 nouveaux suspects dans l'assassinat d'un cadre du Hamas, Mahmoud Al-Mabhouh, en janvier dans sa chambre d'hôtel à Dubaï. Onze autres suspects faisaient déjà l'objet de ces «notices rouges», émises à la demande de Dubaï (Emirats Arabes Unis), et qui visent donc désormais un total de 27 personnes, précise l'organisation policière internationale dans un communiqué. La notice rouge est le niveau d'alerte le plus élevé d'Interpol. «Des informations obtenues durant l'enquête et fournies par les autorités de Dubaï montrent l'existence de liens internationaux et l'implication d'un nombre élargi de personnes, et précisent le rôle de deux équipes d'individus identifiés par la police de Dubaï comme étant liés au meurtre d'Al-Mabhouh», a précisé l'organisation. Les onze membres de la première équipe seraient directement impliqués dans le crime, selon la police de Dubaï. Ils faisaient déjà l'objet d'avis de recherche lancés le 18 février par Interpol, ainsi que d'un mandat d'arrêt des Emirats Arabes Unis. Les 16 membres de la seconde équipe auraient aidé et soutenu la première en observant, suivant et rapportant les faits et gestes d'Al-Mabhouh depuis le moment de son atterrissage à l'aéroport de Dubaï jusqu'à son assassinat le 19 janvier, a précisé Interpol. Cette équipe se composait de onze hommes et cinq femmes. Six seraient britanniques et trois australiens. La nationalité de sept suspects n'a pas été précisée par Interpol. Mahmoud Al-Mabhouh, un des fondateurs de la branche militaire du mouvement islamiste palestinien Hamas, avait été retrouvé mort le 20 janvier dans un hôtel de luxe de Dubaï. La police locale a accusé les services secrets israéliens, le Mossad, d'avoir orchestré l'assassinat. Interpol, basée à Lyon, a par ailleurs annoncé rejoindre une nouvelle cellule d'enquête, basée à Dubaï, qui regroupe également les pays dont les passeports ont été frauduleusement utilisés par les suspects.