Ce résultat n'arrange pas les affaires des Clubistes, mais fait le bonheur des Béjaois En dépit des conditions climatiques difficiles et pas favorables à la pratique du football, Clubistes et Béjaois ont sorti un très bon match. Un football de belle facture, mais surtout des débats très disputés et ouverts jusqu'au coup de sifflet final. Et ce n'est pas la pelouse trempée d'El Menzah qui allait empêcher les vingt- deux acteurs de se dépenser sans compter et de présenter un spectacle digne d'un match de football de la Ligue 1 professionnelle. Les Clubistes, qui ont ramené, en milieu de semaine, une précieuse victoire de Sfax, affrontaient les Béjaois dans la perspective de rester collés au leader. En ouvrant la marque à la 12', on croyait que Ifa et ses coéquipiers étaient bien partis pour signer une deuxième victoire d'affilée qui leur permettrait de rester dans le sillage des "Sang et Or". Mais voilà, les Cigognes sont venues planer à El Menzah après la lourde défaite, concédée une semaine auparavant à Gafsa. Au coude-à-coude, les deux protagonistes se sont ratrappés au score et se sont finalement séparés sur une parité. Un résultat équitable car aucune équipe ne méritait de perdre. «Des joueurs émoussés» En affrontant l'OB, les "Rouge et Blanc" étaient à leur cinquième match en trois semaines. De ce fait, l'entraîneur clubiste a déploré le facteur de la fatigue, comme l'une des raisons qui ont empêché ses poulains de gagner‑: "L'OB est une équipe solide. Il y avait une certaine euphorie excessive après la victoire de Sfax, c'est pourquoi pendant trois jours, je n'arrêtais pas de dire à mes joueurs que je ne sentais pas ce match. Evidemment, c'est une déception. Nous avons essayé de gérer ce cinquième match en trois semaines, mais les joueurs étaient émoussés. L'état du terrain n'a pas arrangé nos affaires. J'ai tenté de dérouler l'effectif, particulièrement en défense, avec Bacha, qui a pris la place de Bachtobji. Ce dernier était très fatigué. J'étais également obligé de titulariser Jabarri à la place de Nefzi, souffrant d'une douleur à la cuisse", a expliqué Pierre Lechantre. La réalité du terrain n'a pas été conforme aux prévisions du technicien français : "Notre objectif était de presser l'adversaire dans son camp au bout de la première demi-heure de jeu et marquer le plus vite possible. Un objectif qui n'a pas été atteint et à partir de là, nous nous sommes mis en difficulté. Nous avons manqué de fraîcheur physique. Nous n'avons pas réussi à bien faire circuler le ballon et à mettre en difficulté l'équipe adverse", a-t-il déclaré après le match. Si le match nul a fait le malheur des locaux, ce fut une totale satisfaction pour les visiteurs, visiblement contents d'avoir obtenu un point face au Club Africain: "Nous ramenons un précieux point d'El Menzah. Nous sommes venus pour réagir après la lourde défaite concédée à Gafsa. Les joueurs étaient décidés à avoir un sursaut d'orgueil. Nous avons su gérer le match face à un grand club de la trempe du Club Africain. Encaisser un but après un quart d'heure de jeu nous a poussés à jouer notre va-tout. Nos joueurs ont bien su se comporter et n'ont pas tardé à revenir au score et prendre même l'avantage. Nous aurions aimé retourner aux vestiaires avec une avance au compteur, mais des erreurs défensives, notamment dans le marquage, nous ont privés de prendre le dessus", a estimé Hédi Mokrani, l'entraîneur-adjoint des Béjaois. Si les Cigognes semblent se satisfaire du point ramené d'El Menzah, les Clubistes voient l'écart qui les sépare du leader s'accentuer. La course au titre s'annonce disputée et chaque point perdu comptera dans le décompte final.