L'équipe de Chiheb Ellili continue à dilapider des points précieux et n'avance plus Conscients de l'importance capitale de leur confrontation avec EGSGafsa, les Hammam-Soussiens entamèrent la rencontre avec un esprit offensif en portant le danger dans la zone adverse. Mais la neuvième minute allait être l'un des tournants de ce match. En effet, et contre le courant du jeu, les Sudistes, et sur une contre-attaque, arrivèrent à surprendre leur adversaire en marquant un but signe Ogbonda. Cette situation, inattendue pour les protégés de Chiheb Ellili, allait chambarder leurs plans tout en les crispant. Ils donnèrent ainsi l'air d'être tendus ce qui accumula la précipitation et les maladresses. Chiheb Ellili ne reconnaissait plus son équipe. Mais heureusement pour les «Jaune et Noir», la défense gafsienne allait commettre la faute sur Bilel Bachouch en pleine surface de réparation et l'arbitre Aouez Trabelsi n'hésita pas à désigner le point de penalty. Bilel Bachouch exécuta lui-même le tir au but et remit les deux équipes à égalité. Tout était alors à refaire pour les deux protagonistes. Les Hammam-Soussiens tenaient à récolter les trois points. Mais les Gafsiens, tout en pouvant se contenter d'un nul à l'extérieur, espéraient trouver la faille pour surprendre encore une fois leurs vis-à-vis du jour. A la mi-temps, Chiheb Ellili a beaucoup communiqué avec ses joueurs. Il leur répéta qu'ils devaient sortir de leur coquille parce qu'ils n'avaient plus rien à perdre. Après la pause, on sentait que les Gafsiens étaient bien en confiance. La circulation de la balle devenait fluide. Ils tentèrent de faire sortir l'adversaire de sa zone tout en essayant, par moments, d'acculer les Hammam-Soussiens dans leurs retranchements. Le coach local avait senti le danger et c'est pour cela qu'il incorpora Wadii Belhadj Frej puis Mohamed Aouichaoui afin de stabiliser le compartiment offensif et lui donner plus de vivacité. Or, ces changements n'apportèrent rien de concret. Et nous n'avons pratiquement pas vu Aouichaoui en possession de balles offensivement négociables. Cela était dû en grande partie à la méforme du Camerounais Franck Michel, d'habitude au four et au moulin, mais qui était avant-hier dans un jour «sans». Manque de percussion La 77e minute aurait pu être fatale aux Hammam-Soussiens. Car non seulement un penalty est sifflé en faveur des Gafsiens et le revenant Wael Bahri écopa son second avertissement, synonyme d'expulsion. Heureusement pour les coéquipiers de Bilel Bachouch, Mohamed Zouabi intercepta le tir de Radhouène Ben Ouanès. Dès lors, les Hammam-Soussiens jouèrent à dix et n'avaient plus de ressources physiques pour terminer le match. Les Gafsiens nous ont paru satisfaits du match nul obtenu à l'extérieur. C'est ainsi qu'on assista à une fin de match plutôt monotone et insipide. Aucune des deux équipes ne méritait de gagner mais sans les prouesses de Mohamed Zouabi, les Gafsiens auraient pu rentrer avec les trois points de la victoire. En somme, nous avons l'impression que les locaux font du surplace. Ils ont raté encore une fois l'occasion de remporter un match à six points, joué à domicile. Ils continuent à dilapider de très précieux points qui auront leur pesant d'or lors du décompte final. D'ailleurs ils ne doivent s'en prendre qu'à eux-mêmes car ils continuent de commettre les mêmes erreurs défensives en dépit du grand travail tactico-technique de Chiheb Ellili qui n'a jamais omis d'accorder le minimum d'intérêt à la préparation psychologique de ses joueurs. Maintenant, le dos au mur, les «Jaune et Noir» se doivent d'aller chercher des points en déplacement mais ils auront à rencontrer des clubs dans une situation peu enviable, à savoir l'OB et l'USM. Cependant, l'optimisme de Chiheb Ellili et son savoir-communiquer paraissent capables de motiver les joueurs hammam-soussiens pour redoubler d'effort et adopter un tempérament plus offensif afin de sauver leur place parmi l'élite.