des rumeurs ont circulé ces derniers jours, précisément depuis samedi dernier, sur l'éventuel incendie déclenché dans les bâtiments de la Stir (Société tunsienne des industries de raffinage) à Bizerte. Notre correspondant à Bizerte a contacté les hauts responsables de la société en question qui ont intégralement démenti ces rumeurs. Déjà, a-t-on appris, et depuis mercredi 12 janvier, un dispositif militaire a assuré la garde des bâtiments qui a été renforcée par un autre contingent le samedi 15 janvier. Les responsables contactés ont par ailleurs informé les sociétés de distribution de l'existence d'une quantité suffisante de carburants (essence, sans plomb, gasoil et GPL). Les opérations de chargement ont été effectuées hier matin pour ravitailler les points de distribution à travers le pays. Hier après-midi, vers 15h50, une tentative d'incursion a été toutefois signalée par deux suspects dont l'un a pu être arrêté par les forces armées, l'autre ayant pris la fuite. A Bizerte toujours, notre correspondant régional a rapporté que la ville est encore sous le choc d'une série de tirs sporadiques venant des toits des immeubles. Après un semblant de calme, samedi, les tirs ont repris dimanche aux environs de 13h00 et des combats de rue ont secoué la ville. Les forces militaires ont affirmé avoir arrêté un certain nombre de personnes suspectes. La ville a été encore ébranlée par une autre rafale de tirs lundi entre 3h00 et 5h00 du matin : des tirs venant simultanément de plusieurs directions, «sans doute pour nous déstabiliser», aux dires d'un soldat qui a affirmé que l'armée «ne lâchera pas pour autant». A l'hôpital Habib-Bougatfa, un gardien de la prison du Nadhour accompagnant l'un des prisonniers, blessé lors de l'attentat perpétré samedi dernier contre cette prison, a été tué par les snipers postés sur les toits des immeubles environnants. Rappelons que cet incident a provoqué des blessures touchant quelques prisonniers dont aucun ne s'est évadé. Du côté de l'école Jean-Gionot de Bizerte, huit suspects auraient été abattus par l'armée. Les militaires ont lancé un appel aux habitants des immeubles, leur recommandant de refermer les portes des bâtiments et celles qui mènent aux toits. Les comités de quartier continuent de monter la garde dans chaque coin de rue, faisant preuve de vigilance en parfaite connivence avec les forces armées qui ont multiplié les fouilles au gré des barrages renforcés.