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« La parole revient en premier et en dernier ressort au seul peuple » M. Mohamed Ghannouchi, Premier ministre, annonce la composition du nouveau gouvernement d'union nationale
• La mission essentielle du gouvernement consiste à assurer la transition vers la démocratie à travers la refonte des lois relatives à la vie publique et l'organisation d'élections libres et transparentes sous la surveillance d'une instance indépendante et en présence d'observateurs étrangers • Il a été décidé de reconnaître, immédiatement, les partis et les associations qui ont déposé une demande à cet effet, de lever les restrictions appliquées à l'activité de la LTDH et de permettre aux différentes associations et organisations, dont en premier lieu l'Association des magistrats tunisiens, d'exercer librement leurs activités • Séparation entre l'Etat et les partis politiques • Libération de tous les prisonniers et détenus pour leurs opinions ou leurs activités politiques • Vers l'élaboration d'un projet de loi décrétant l'amnistie générale • Le gouvernement s'engage à instaurer un dialogue avec toutes les composantes de la société civile et politique et à garantir la liberté d'expression • Hâter les efforts pour rassurer l'ensemble des Tunisiens et rétablir la sécurité dans les plus brefs délais • Impulser le processus de développement, créer des postes d'emploi et améliorer les conditions de vie des citoyens dans toutes les régions • Une commission supérieure pour la réforme politique présidée par le professeur Iyadh Ben Achour • Une commission nationale pour établir les dépassements commis durant la dernière période et qui a causé de nombreuses victimes • Une commission nationale d'investigation sur la corruption et la concussion M. Mohamed Ghannouchi, Premier ministre, a annoncé, hier, au Palais du gouvernement à la Kasbah, la composition du gouvernement d'union nationale. Le nouveau gouvernement est composé de 24 ministres, de 15 secrétaires d'Etat et du gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT). S'exprimant devant un auditoire de la presse nationale et étrangère, M. Ghannouchi a précisé que la mission essentielle du gouvernement consiste à assurer la transition vers la démocratie, à travers la refonte des lois relatives à la vie publique et l'organisation d'élections libres et transparentes, sous la surveillance d'une instance indépendante et en présence d'observateurs internationaux. Il a été décidé, a-t-il ajouté, de reconnaître, immédiatement, les partis et les associations qui ont déposé une demande à cet effet, de lever les restrictions appliquées à l'activité de la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l'Homme (LTDH) et de permettre aux différentes associations et organisations, dont en premier lieu l'Association des magistrats tunisiens, d'exercer leur activité librement, de garantir la liberté d'activité en faveur de toutes les associations sans ingérence aucune et d'élargir la liberté de réunion et de garantir la liberté d'information. Par ailleurs, M. Mohamed Ghannouchi a annoncé la décision de séparer entre l'Etat et les partis politiques, de garantir la neutralité de l'administration, en plus de la libération de tous les prisonniers et détenus pour leurs opinions ou leur activité politique. «Parmi les principales missions du nouveau gouvernement, a-t-il expliqué, figure l'élaboration d'un projet de loi décrétant l'amnistie générale, ajoutant que le gouvernement s'engage à instaurer un dialogue avec toutes les composantes de la société civile et politique et de garantir la liberté d'expression et d'exercice d'une activité. Le gouvernement, a-t-il enchaîné, s'engage, également, à hâter les efforts pour rassurer l'ensemble des Tunisiens et rétablir la sécurité dans les plus brefs délais. Le nouveau gouvernement, a-t-il affirmé, est aussi résolu à multiplier les efforts visant à impulser le processus de développement, à créer des postes d'emploi et à améliorer les conditions de vie des citoyens dans toutes les régions. Après avoir souligné que "la parole revient en premier et en dernier ressort au seul peuple", M. Ghannouchi a indiqué que dans le souci de réunir les meilleures conditions au démarrage de cette nouvelle étape, il a été décidé de créer une commission supérieure pour la réforme politique présidée par le professeur Iyadh Ben Achour qui, a-t-il précisé, est une personnalité nationale réputée pour sa haute compétence dans ce domaine. Sur un autre plan, le Premier ministre a rappelé la décision de créer une commission nationale pour l'établissement des dépassements commis durant la dernière période et qui a causé de nombreuses victimes. M. Mohamed Ghannouchi a, également, annoncé qu'il a été procédé à la nomination de M. Taoufik Bouderbala, ancien président de la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l'Homme, en qualité de président de cette commission, «afin que le peuple tunisien soit informé de tous les dépassements». En conclusion, le Premier ministre a annoncé qu'il a été décidé de créer une commission nationale d'investigation sur la corruption et la concussion, présidée par le professeur Abdelfatah Amor, expert international dans le domaine des droits de l'Homme, précisant que cette commission sera chargée d'identifier les cas de concussion et de prévarication qui ont abouti à un enrichissement ostentatoire et excessif.