Le Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, a jugé «essentiel» que la communauté internationale, apporte «son soutien intégral à l'appel pour la liberté et au respect total des droits de l'Homme pour tous en Tunisie». Réagissant aux derniers événements, elle a souligné que le courage des Tunisiens a fait éclater ces développements extraordinaires qui ont culminé avec le départ de l'ancien président Ben Ali. Elle a émis l'espoir que cela sera le début d'une nouvelle Tunisie où les populations sont libres de vivre sans arrestations arbitraires, détentions, tortures ou d'autres formes de violations». «Nous attendons une Tunisie où la presse est libre et où le peuple peut exprimer ses opinions sans peur. Une Tunisie où le gouvernement gouverne au bénéfice économique et social de la population, plutôt que de détenir le pouvoir et d'enrichir les dirigeants et leurs familles». Le Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme a affirmé que «les violations des droits de l'homme étaient au cœur des problèmes de la Tunisie, donc ces droits fondamentaux doivent être au cœur de la solution à ces problèmes». Elle considère, dans ce sens, que le peuple tunisien est, aujourd'hui, devant une chance extraordinaire pour bâtir un avenir meilleur, fondé sur la loi que les autorités doivent respecter à l'avenir. Elle a insisté, à ce propos, sur la nécessité que tous ceux qui utilisent le pouvoir en Tunisie rendent des comptes, à commencer par le Président de la République, en passant par le magistrat, dans le tribunal, et jusqu'à l'agent de sécurité, dans la rue. Elle a ajouté que tout cela est devenu réalisable, malgré la difficulté de la mission. Mme Navi Pillay a, d'autre part, indiqué qu'elle avait exprimé au ministre des Affaires étrangères par intérim, dans le gouvernement d'union nationale, qu'une équipe d'experts de l'ONU va être envoyée en Tunisie d'ici à une semaine afin d'évaluer la situation en matière de droits de l'Homme. Elle a, en outre, salué les décisions du gouvernement provisoire de mettre en place deux commissions d'enquête sur les violations des droits de l'Homme et la corruption et une troisième sur la réforme politique. Elle a émis l'espoir, à ce propos, qu'il soit possible pour ces commissions d'atteindre toutes les sources et qu'il leur soit possible de publier les résultats de leurs enquêtes, en toute liberté.