• Le président du CPR affirme qu'il se porterait candidat aux élections présidentielles après l'adoption d'une nouvelle Constitution et la formation d'une Assemblée constituante M. Moncef Marzouki, président du Parti du congrès pour la république (CPR), a affirmé qu'aujourd'hui, tous les partis, organisations et membres de la société civile, sont invités à contribuer aux efforts de renforcement de la sécurité et de la stabilité dans le pays. Il a souligné l'importance de rétablir la confiance entre les forces de sécurité nationale, l'armée et toutes les composantes de la société civile. M. Marzouki, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse, hier, à La Manouba, a souligné qu'il n'y aura pas d'amnistie pour les personnes jugées coupables de meurtre et d'effusion de sang ou impliquées dans des actes de pillage et d'appropriation illégale de fonds et de biens. "Je demande à Ghannouchi et à son gouvernement de partir parce qu'ils n'ont aucune légitimité puisque le peuple les refuse, étant à l'origine de l'état d'instabilité que vit le pays", a affirmé le président du CPR. Et d'ajouter "Je demande, également, à Ghariani (secrétaire général du RCD) de dissoudre le Rassemblement et de restituer, à l'Etat, les biens dont il assurait la gestion". M. Marzouki a suggéré de transformer la maison du RCD en un espace dédié aux partis, organisations et associations. Le président du CPR s'est ensuite adressé au Président de la République par intérim, M. Foued Mebazaâ, en ces termes "Je vous demande de désigner une personnalité nationale indépendante et crédible pour la constitution d'un gouvernement représentant toutes les tendances politiques et les sensibilités intellectuelles". La révolution tunisienne est pacifique, démocratique et n'a pas l'intention de s'étendre à d'autres pays, a-t-il affirmé, mettant l'accent sur la volonté de consolider la position de la Tunisie dans son environnement maghrébin, arabe, africain et euroméditerranéen. M. Marzouki a appelé à la mobilisation de toutes les forces vives du pays pour préserver la révolution. Il a mis l'accent sur la nécessité de faire preuve de vigilance afin d'empêcher tous ceux, parmi les symboles de l'ancien régime, qui cherchent à neutraliser ce mouvement populaire et à le vider de son essence. "Nous sommes pour une nouvelle Constitution adaptée aux principes de la révolution ainsi que pour la formation d'un front regroupant toutes les forces vives du pays". "Je présenterai ma candidature à l'élection présidentielle lorsque toutes les conditions de la révolution populaire seront réunies, avec l'instauration d'un climat de liberté et de démocratie, l'adoption d'une nouvelle Constitution et la formation d'une Assemblée constituante", a précisé M. Marzouki. Il a mis l'accent sur l'importance à ce que les juges, les médias et les journalistes tunisiens soient libres dans l'exercice de leurs fonctions, soulignant la nécessité de changer les mentalités pour promouvoir le paysage politique et préserver les acquis de la révolution populaire. M. Adberraouf Ayadi, dirigeant au sein du CPR, a précisé que le parti refuse la confiscation de la révolution par le biais d'une "ruse constitutionnelle". Il a affirmé que le parti ne compte pas présenter une demande pour l'obtention d'un visa parce qu'il puise sa légitimité de la révolution populaire et de ses principes, relevant que la loi actuelle sur les partis politiques est inconstitutionnelle.