• Assurer la disponibilité de l'ensemble du corps enseignant Le gouvernement provisoire s'est lancé un défi en décidant la réouverture des établissements scolaires et universitaires pendant que le couvre-feu reste en vigueur et que la rue continue de manifester contre ce même gouvernement. Les cours qui avaient été suspendus le 10 janvier reprendront donc aujoud'hui de manière progressive dans les écoles, lycées et universités. Aujourd'hui les élèves des classes préparatoires, des écoles primaires et de la quatrième année de l'enseignement secondaire (les élèves du baccalauréat) réintègrent leurs établissements alors que demain et après-demain, ce sera au tour respectivement des élèves des collèges, de la première année, de la deuxième année et de la troisième année de l'enseignement secondaire de retrouver les bancs des classes. D'autre part, la reprise des examens dans tous les établissements universitaires aura lieu le jeudi 27 janvier, tandis que les cours devront redémarrer le vendredi 28 janvier dans tous les établissements. La reprise des cours est prévue mardi 25 janvier dans les écoles nationales d'ingénieurs, l'Ecole normale supérieure, les instituts préparatoires aux études d'ingénieurs, l'Institut préparatoire aux études scientifiques et techniques, à La Marsa, et l'Institut préparatoire aux études littéraires et de sciences humaines, à Tunis. Il est à rappeler que les cours se dérouleront de 08h00 à 16h00, en raison du couvre-feu qui reste en vigueur de 20h00 à 05h00 Une minute de silence sera observée au début de chaque cours le jour de la rentrée en mémoire des victimes du soulèvement populaire ainsi que les deux jours suivants. Si le gouvernement d'union nationale a avancé jeudi des gages de confiance comme la «suppression du corps de sécurité des universités en application du principe de l'inviolabilité des campus» et la libération des étudiants et des enseignants détenus par l'ancien régime, il reste toutefois à s'assurer de la disponibilité de l'ensemble du corps enseignant. Le gouvernement espère, à travers la reprise de l'enseignement, lancer un message fort, celui d'une reprise progressive de la vie normale dans le pays. Cet espoir, sera-t-il vérifié dans la réalité? Gardons espoir.