Les journalistes réunis, mercredi, en assemblée générale extraordinaire, au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), ont décidé de créer un observatoire pour le suivi du respect des règles et de la déontologie professionnelle par les journalistes. Cette décision est en étroite relation avec les dépassements constatés, dans la profession, comme ce fut le cas durant l'ère passée. Ils ont, d'autre part, souligné, dans une motion rendue publique à l'issue de la réunion, que la liberté d'opinion, d'expression et de diffusion sont des exigences fondamentales de la révolution, annonçant que tout retour en arrière sur ces exigences est une trahison des constantes de la révolution. Sur un autre plan, la motion évoque la nécessité d'œuvrer à identifier les solutions appropriées aux différentes situations des journalistes, hommes et femmes, licenciés des différents établissements de presse ou qui exercent dans des entreprises menacées de fermeture, tout en accordant la priorité aux situations urgentes. Les participants à la réunion s'adressent, d'autre part, au gouvernement provisoire pour lui indiquer que le Snjt est la seule référence pour toute négociation concernant les journalistes et la profession. Ils expriment leur étonnement face aux agissements du gouvernement qui examine la situation de l'information en l'absence de ses représentants légitimes. Ils ont, par ailleurs, annoncé la légitimité du bureau issu du congrès du 13 janvier 2008, lui déléguant toutes les responsabilités dans la réalisation des réformes juridiques, organisationnelles et financières, ainsi que tout ce qui est nécessaire pour diriger le Snjt, négocier en son nom et le représenter auprès des différentes structures nationales et internationales concernées.