Un capital sympathie s'est constitué pour la révolte de la jeunesse tunisienne en Europe, lequel peut servir de levier pour la promotion des investissements directs étrangers à plus ou moins court terme, estiment les représentants de l'Agence de promotion de l'investissement extérieur (FIPA) dans plusieurs capitales européenne, dont les avis ont été recueillis, par l'Agence TAP. Bruxelles: Intérêt accru pour la coopération M. Abdelbasset Ghanmi, représentant de la FIPA à Bruxelles, couvrant les pays du Benelux (Belgique, Pays-Bas et Luxembourg) a déclaré "nous avons constaté une certaine sympathie dans les médias, une confiance renouvelée de la part des entreprises et un intérêt manifesté par les partenaires étrangers de développer davantage les canaux de coopération avec la Tunisie (Commission européenne, BEI, Parlement européen..)." Les efforts au niveau de FIPA Bruxelles ont porté, essentiellement, ces dernières semaines, sur la sensibilisation des milieux d'affaires sur la reprise de l'activité économique en Tunisie, en s'appuyant sur le réseau de partenaires (organismes d'appui, Chambres de commerce, Associations professionnelles et journalistes). Il y a "nécessité de multiplier les actions de promotion, à la faveur de l'immense publicité qui est faite sur la Tunisie" a-t-il conclu. Paris: les investisseurs optimistes mais vigilants "La révolution Tunisienne a été suivie avec grande attention par les acteurs économiques et les milieux d'affaires en France, lesquels ont souligné le courage et la maturité exemplaire dont le peuple tunisien a fait preuve et ont relevé le grand niveau de la jeunesse tunisienne instruite et ambitieuse, qui a su exiger et obtenir le départ de l'ancien président Ben Ali en un temps très court et d'une manière remarquable", a affirmé M.Ezzedine Jilliti, délégué général de la FIPA pour la France. "Les investisseurs sont certains que l'instauration d'un climat de liberté laisse émerger des conditions plus favorables aux affaires et un environnement plus transparent et plus avantageux et que la démocratie sera un rempart solide contre les risques" a-t-il précisé. "Les investisseurs comprennent, également, que tout nouveau système démocratique est accompagné de quelques manifestations, de grèves et de mouvements revendicatifs. Mais ils s'inquiètent du risque de l'installation de l'instabilité sur le long terme et de la recrudescence de problèmes. Ils restent vigilants sans pour autant sombrer dans le pessimisme", a-t-il fait remarquer. Le bureau de FIPA à Paris maintient le contact avec les prospecteurs qui ont pris la décision, avant les événements, de s'installer en Tunisie ainsi qu'avec les partenaires des chambres de commerce et d'industrie et les syndicats professionnels pour les informer de l'évolution de la situation et les rassurer. " Nous prévoyons d'exploiter le capital sympathie et l'élan de solidarité qu'a fait naître la révolution auprès des opérateurs économiques en France pour intensifier et multiplier les actions de promotion générale, en espérant que l'activité industrielle se stabilise un peu mieux et que les difficultés au niveau des ports, aéroports ainsi que les revendications des salariés dans quelques entreprises s'aplanissent", a relevé M.Jilliti. Au programme de FIPA Paris, en collaboration avec la CTFCI, pour les mois de mars et avril 2011, des séminaires à Lyon, Paris, Saint-Etienne et Lille. D'autres séminaires sont déjà prévus pour le deuxième semestre, en marge des salons spécialisés outre la participation aux salons professionnels (salon industrie à Lyon, la convention d'affaires DECIELEC à Tarbes, le salon international de l'aéronautique et de l'espace à Paris, Equip Auto à Paris, AEROSOLUTION à Bordeaux...).