• Réintégrer les enseignants évincés • Alléger les programmes M. Sami Tahri, secrétaire général du syndicat de l'enseignement secondaire, a évoqué hier, en conférence de presse au siège de l'Ugtt, les préoccupations des enseignants, les problèmes liés au secteur et les solutions à ces problèmes. M. Sami Tahri a annoncé d'entrée que le syndicat rejette l'idée d'une année blanche et a insisté pour prendre les dispositions afin de boucler les programmes, en allégeant les chapitres de certaines matières ou en réduisant le nombre de devoirs. Il a par ailleurs défendu l'idée de poursuivre les cours les 10,11 et 12 février afin de rattraper le retard dans les programmes de l'enseignement secondaire. Le syndicat rejette par ailleurs l'idée d'une année blanche et a mis en revanche l'accent sur la nécessité de prendre les dispositions nécessaires pour pouvoir terminer les programmes comme la possibilité d'alléger les programmes, de certaines matières ou réduire le nombre de devoirs. Aujourd'hui, les enseignants de l'enseignement secondaire prévoient un sit-in devant le ministère de l'Education et les commissariats régionaux pour faire entendre leurs revendications, à savoir participer aux décisions prises sur le secteur, écarter les responsables du ministère impliqués dans des affaires de malversation, rouvrir des dossiers, notamment en ce qui concerne les enseignants licenciés de façon abusive sous l'ancien régime, soit pour leur activité syndicale ou leurs idées politiques, améliorer la qualité de l'enseignement secondaire. «Ces enseignants doivent être dédommagés ou réintégrés». D'autre part, le syndicat a exprimé sa colère à propos de la table ronde organisée par le ministère de l'Education avec des représentants des élèves. Selon le secrétaire général du syndicat, le choix des élèves qui ont représenté les établissements s'est fait sans l'avis du syndicat. En effet, ces élèves ont été désignés par les directeurs des établissements qui «sont d'anciens partisans du Rassemblement constitutionnel démocratique», explique M. Tahri, "sans qu'on ait pu donner un avis en tant que syndicat. Le choix des élèves qui devaient représenter tous les établissements de l'enseignement de base aurait dû se faire autrement. Dans chaque établissement, les élèves auraient dû désigner par vote un délégué à cette table ronde. Ce qui n'a pas été le cas. Toujours selon le syndicat de l'enseignement secondaire, certaines régions, à l'instar du Kef ou de Kébili, n'ont pas été représentées à cette table ronde qui a été, également, marquée par l'absence de membres du syndicat. De plus, les enseignants ont été injustement critiqués au cours de cette table ronde. Il n' y avait pas un membre du syndicat présent pour les défendre». Le secrétaire général a, par ailleurs, relevé la délicatesse de la situation dans les établissements scolaires. "Les élèves demandant le départ de tel ou tel directeur ou enseignant…, ce qui ne fait qu'aggraver la situation avec un retard flagrant", a souligné le secrétaire général qui ajoute que "les élèves doivent être représentés par un syndicat". La sécurité dans les établissements est un autre problème. Ces derniers temps, des établissements ont fait l'objet d'attaques de voyous, ce qui a semé la panique chez les enseignants et les élèves. «Où est passé la police. Il faut des comités constitués d'élèves pour protéger les établissements».