• François Nourissier est mort. C'est l'Académie Goncourt qui a annoncé le décès de l'écrivain qui, pendant une trentaine d'années, avait été membre de l'organisation littéraire très connue pour le prix qu'elle décerne chaque année à un écrivain français. François Nourissier avait quitté l'Académie Goncourt il y a trois ans pour des raisons de santé. Il vient donc de décéder à l'âge de 83 ans. Membre influent de l'Académie Goncourt, il y est entré en 1977 et en est devenu le secrétaire général en 1983. Il la dirigera de 1996 à 2002. En dehors de ses activités d'académicien et de son regard sur la littérature française que représentait l'Académie, François Nourissier fut lui-même un écrivain prolifique. Une autre Académie, l'Académie française, lui décerna le Grand Prix du roman pour Une histoire française, ouvrage publié en 1965. Dans Eau-de-feu, son dernier roman, il raconte sa relation tumultueuse avec son épouse, une relation marquée par l'alcool. François Nourissier, écrivain et académicien «Contre les humains de mon temps et de leurs jeux, j'ai conclu alliance avec le peuple chien». Ainsi parlait François Nourissier du monde dans Lettre à mon chien. C'était un enfant de la banlieue parisienne. Un père exploitant forestier, ce qui ne l'empêchera pas de fréquenter les plus prestigieuses écoles à Paris: comme le lycée Louis-le-Grand, Sciences-Po ou la Sorbonne. Après avoir étudié le droit, François Nourissier se découvre une passion pour la littérature. Il publie son premier livre à 24 ans : L'Eau grise. Eau grise qui deviendra une Eau-de-feu en 2008, ouvrage dans lequel il fait allusion à sa relation tumultueuse avec son épouse, artiste peintre apparentée à la famille Rothschild. Au cours de sa carrière forte de 25 livres, dont Un petit bourgeois, Allemande et A défaut de génie, il sera récompensé notamment du Grand Prix du roman de l'Académie Française et du prix Fémina. En 1977, François Nourissier est élu à l'Académie Goncourt. Ce père de trois enfants se comparait avec pudeur à un caméléon. Il souffrait de la maladie de Parkinson qu'il avait surnommée avec humour Miss P.