L'activité a repris normalement, hier, à l'avenue Habib-Bourguiba, après le départ des marchands ambulants. Ces derniers avaient occupé pendant les dernières semaines les trottoirs, semant le désordre au niveau de cette principale artère du centre-ville. Ce matin, des clients sirotent leurs boissons sur les terrasses des cafés tandis que des badauds flânent sous l'œil des agents de police et des forces de l'armée chargés de préserver l'ordre. "Contrairement à hier, où je ne pouvais même pas m'asseoir à la terrasse d'un café, l'avenue Habib-Bourguiba est maintenant propre et je peux faire du shopping avec ma famille", indique Adel, fonctionnaire. Attablée à un café, Wassila, également fonctionnaire, note que l'aspect de l'avenue n'était pas reluisant. " Je n'étais pas à l'aise, la situation est actuellement meilleure", dit-elle. Ceci "est de nature à encourager le shopping", estime un commerçant qui a demandé à garder l'anonymat, "les clients, a-t-il dit, peuvent circuler et nous (les commerçants) pouvons ouvrir nos magasins normalement". "Auparavant, je ne pouvais même pas quitter mon magasin", indique Hamdani. Pour ce commerçant, "l'Etat doit mettre à la disposition des marchands ambulants des espaces pour qu'ils exercent leur activité". De son côté, M. Khattoui Halloubi, chef du service de la police municipale, a affirmé à l'agence TAP qu'à partir d'aujourd'hui, les marchands ambulants ne seront plus tolérés à l'avenue Bourguiba. Il a précisé que la lutte contre le commerce parallèle a commencé de manière progressive mardi, et concernera ensuite les autres artères de la capitale, telles les rues Jamel-Abdelnasser et Charles-de-Gaulle. Tandis que les marchands ambulants quittent l'avenue dans le calme, des ouvriers municipaux s'attellent au nettoyage.