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Pour une nouvelle diplomatie tunisienne
OPINIONS
Publié dans La Presse de Tunisie le 20 - 02 - 2011


Par Nabil Ammar *
Le ministère des Affaires étrangères a payé un lourd tribut au cours de la période écoulée : déresponsabilisation de ses structures et mission en grande partie dévoyée au service de la propagande ; cadres de carrière marginalisés ou humiliés; précarité des conditions de séjour et de travail à l'étranger ; nominations externes au ministère (pour plus de la moitié de nos postes diplomatiques et consulaires à l'étranger aujourd'hui)…avec toutes les tensions engendrées par des désignations malheureuses, que nos diplomates ont vécues comme une profonde injustice.
Contrairement aux départements dits «techniques», le MAE est celui où, malheureusement, l'on a tenu le moins compte de la compétence et des qualités humaines lors des nominations à l'étranger ou à la centrale. Alors que le choix d'un diplomate doit être fait avec beaucoup de soin. Car évidemment, de par le niveau de ses contacts, celui-ci influe directement sur la qualité des amitiés qu'il engrange -ou fait perdre- pour son pays. Que de fois en effet, des comportements indignes et scandaleux, inimaginables par les diplomates de carrière, ont-ils porté préjudice et nui à l'image de notre pays à l'étranger !
Le recours exagéré et souvent injustifié, encore aujourd'hui, aux maintiens au-delà de l'âge de la retraite, a également causé beaucoup de tort aux cadres, engendrant des blocages inextricables au niveau des carrières, à l'encontre des principes de base des statuts de la fonction publique. L'affectation à l'étranger, qui est en fait le véritable travail du diplomate, a longtemps été octroyée comme un privilège ou une récompense!
Notons que d'anciens membres du Bureau politique du RCD et de son Comité central sont toujours en fonction, avec un message préjudiciable à la clé!
Pourtant, le département dispose de nombreuses compétences ; dynamiques; jeunes et moins jeunes; intègres ; créatives ; patientes ; dévouées ; en phase avec leur époque; et qui, à cause de l'ingratitude de la tâche qui leur a été souvent confiée de défendre l'indéfendable, ont dû puiser au fond de leurs ressources pour exercer leur métier.
L'attente est donc grande parmi nos diplomates de voir très rapidement le souffle de la révolution entrer au ministère et s'y instaurer à tous les nivaux une nouvelle atmosphère digne des sociétés évoluées.
Avec un renouvellement franc et massif au niveau des chefs de poste, ainsi que des changements au niveau interne, c'est le visage de la Tunisie d'aujourd'hui que nos partenaires découvriront et jugeront. Il nous faut, à travers des hommes et femmes nouveaux, capitaliser, au plus tôt, la sympathie et la fraîcheur dégagées par la révolution tunisienne.
Continuer de recourir aux figures anciennes et marquées aux postes opérationnels, en l'expliquant par leur « connaissance des dossiers », est une vue à court terme, qui retarde la relève, en étant contraire à l'intérêt général.
Il s'agit de mettre au plus vite dans le bain les nouvelles générations qui prendront confiance en elles, en exerçant leurs responsabilités. Les anciens pourront toujours aider par leurs conseils. Cela assainira le climat interne et favorisera la modernisation des esprits, en mettant au ban les anciens réflexes et cloisonnements, toujours présents. Le département pourra ainsi redevenir la pépinière de responsables pour la nation et les organismes internationaux qu'il a par le passé. Voilà qui servira le gouvernement de transition et restera à son crédit !
Il est également essentiel que le choix des nouveaux responsables se fasse par des personnes qualifiées, dans la transparence, selon des critères objectifs, et dans le cadre d'un processus collégial, présentant toutes les garanties de la neutralité (ce qui n'est pas le cas aujourd'hui).
Les diplomates font partie de l'élite d'un pays ; et, si notre diplomatie est délestée de ses fardeaux et rafraîchie, elle contribuera au nouveau décollage de la Tunisie, surtout au niveau économique. Elle pourra jouer pleinement son rôle de pont et de mise en contact avec les investisseurs étrangers, en vue de faire gagner notre économie le pari de la haute technologie. Ce sont les nouvelles pages de gloire que notre diplomatie est amenée à écrire, à l'instar de celles inscrites à l'occasion de la lutte pour l'indépendance et les années qui ont suivi.
Les pays développés ont une diplomatie de carrière, qui sert parfaitement l'intérêt national, indépendamment de la couleur du gouvernement en place, et parfois même en l'absence de gouvernement ; nous pourrions tendre vers ce modèle qui présente beaucoup d'avantages, en plus de la séparation entre l'Etat et les partis.
* Diplomate


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