Le sélectionneur de la Tunisie, Sami Trabelsi, a récemment parlé de l'avenir qui se profile sous un air de derby maghrébin à l'occasion d'Algérie-Tunisie comptant pour la demi-finale du Chan Un match indécis où tout peut arriver, déclare de prime abord le sélectionneur de la Tunisie qui n'a pas manqué de mettre en évidence la qualité de groupe et la solidarité qui caractérisent la sélection algérienne. «Ce sera un match très difficile entre deux bonnes équipes. Il est difficile de les départager comme ça, à première vue, tant elles se ressemblent beaucoup. Nos joueurs ont les mêmes caractéristiques. Après, au-delà de l'enjeu, il y a les rapports entre nos deux pays. L'amitié qui nous lie. Cet aspect est primordial. Mardi, je serai content quoi qu'il advienne. Si l'Algérie se qualifie, j'irai faire l'accolade à mon ami Abdelhak Benchikha. Si c'est nous qui nous nous qualifions, je sais qu'il en fera de même», dira Sami Trabelsi qui a accepté de s'étaler un peu plus sur les qualités des Fennecs. «C'est une équipe très compacte. Elle sait allier la fougue offensive à l'efficacité défensive. Ils évoluent en bloc, faisant qu'il est très difficile de contourner leur ligne défensive», a-t-il dit. «Soudani, un élément à surveiller de près…» Des joueurs à surveiller? «Pas vraiment», coupe-t-il. «On ne fait pas de marquage individuel. Notre jeu ne se base pas sur un ou deux éléments. Seulement, je trouve que Soudani est un bon attaquant. Il se place bien, il bouge beaucoup. Oui, lui c'est un joueur à surveiller», confie-t-il. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, Sami Trabelsi explique, en guise de réponse à tout ce qui pouvait départager les deux équipes en demi-finale, qu'un exploit individuel pourrait bien sceller le sort du match. «C'est un match indécis. Je m'attends à ce qu'il soit ouvert, car j'imagine que chaque équipe voudra avoir la maîtrise du match. Moi, je crois à un exploit individuel. On l'a vu aujourd'hui face à la RDC. Ça s'est joué sur un rien. Un éclair de Dhaouadi. Je pense qu'il en sera de même», explique-t-il. Beaucoup disent que le meilleur atout de l'Algérie face à la Tunisie est Abdelhak Benchikha. Celui-ci connaît mieux que quiconque les joueurs de la Tunisie dont quelques-uns étaient ses «poulains». Une réalité, dit Trabelsi. «Abdelhak connaît parfaitement les joueurs tunisiens. Il a beaucoup exercé chez nous. Mais sachez que moi aussi, je ne suis pas en reste. Nous avons vu jouer cette équipe d'Algérie. Nous savons tout d'elle. On s'était déjà attelé avant ce quart de finale à décortiquer son jeu. Nous avons décelé quelques faiblesses que nous allons tâcher d'exploiter», assure-t-il. «On s'est basé sur la récupération» Trabelsi pense par ailleurs qu'il ne faut pas occulter que l'Algérie a eu l'avantage de bénéficier d'un jour supplémentaire de repos. «On va se baser sur la récupération. C'est très important. Nous avons laissé beaucoup de forces lors de ce quart de finale. On a donc tâché de récupérer un peu, sachant que la gestion des efforts est importante, d'où une récupération optimale. L'Algérie a eu la chance de bénéficier d'une journée de repos supplémentaire. C'est un atout. Tant mieux pour eux !». «On ne perd pas espoir de récupérer Darragi et Msakni» Concernant l'état de santé de Darragi et Youssef Msakni, sortis tous deux en cours de match face à la RDC et qui ont dû être évacués dans la foulée à l'hôpital, Sami Trabelsi dit ne pas trop se faire de soucis. «Msakni a ressenti des douleurs au ventre. On a là tous les signes d'une intoxication alimentaire. Je ne me suis pas encore entretenu avec les médecins pour en savoir davantage. Darragi a été touché au coude. A priori, ce n'est pas très méchant. On fera le point plus tard avec le staff médical. En tout cas, on ne perd pas espoir de les récupérer pour la finale», a-t-il précisé.