Emmené par un Ben Khalfallah des grands jours, Bordeaux n'a pas fait de détails face à Auxerre Cette fois, les Bordelais n'auront pas besoin de se justifier. «Angers la surprise, Caen l'arbitre, Lorient le synthétique et ce soir c'est quoi ?», leur avaient demandé leurs supporters à travers une banderole déployée avant le coup d'envoi du match contre Auxerre. Eh bien samedi soir, Bordeaux respire, à défaut de pouvoir dès à présent revoir ses ambitions à la hausse. S'il n'est plus question d'Europe, il n'est plus question non plus de maintien après son succès probant (3-0). Neuf points séparent désormais les Girondins de la zone de relégation. Tombée au 17e rang, l'AJA ne peut pas en dire autant. Son avance sur Monaco, 18e, a fondu à une unité. Bordeaux a ouvert la marque dès la 13' grâce à son arme favorite : un corner repris de la tête par Diarra. A défaut de se montrer totalement souverain, en première période notamment, Bordeaux a remporté contre Auxerre son plus large succès de la saison. Dans une période où les supporters grognent, et où l'avenir de Tigana continue de s'inscrire en pointillés, cela ne peut pas être tout à fait anodin. Alors que la thèse du "ils ont lâché l'entraîneur" avait été avancée après la débâcle à Lorient (5-1) la semaine passée, elle n'a pas trouvé de prolongement sur la pelouse de Chaban-Delmas. Bordeaux a ouvert la marque dès la 13' grâce à son arme favorite : un corner repris de la tête par Diarra. Ironie de l'histoire, les Ultramarines ont manqué ce but, eux qui avaient décidé de sécher le premier quart d'heure avec en guise d'explication une nouvelle banderole («Un quart d'heure de retard. Comme vous, on n'avait pas envie»). Auxerre égalise son record Si Bordeaux a creusé l'écart sur un penalty de Modeste qui n'aurait pas dû être sanctionné (53'), sa victoire, elle, n'est pas volée. Son troisième but — une frappe enroulée de Plasil (79') — est une illustration de ses progrès dans le jeu. Une illustration, aussi, des lacunes actuelles de l'AJA. Si solides la saison passée, les Bourguignons ont pris l'eau en seconde période, et auraient même pu encaisser trois autres buts sans la vigilance de Sorin, suppléé par sa barre sur une tentative de Plasil (57'). Cela fait désormais 12 matches qu'Auxerre n'a plus gagné en L1, sa pire série depuis la saison 1998-99. A l'époque, les Icaunais avaient bouclé la saison à la 14e place (sur 18), deux points devant le premier relégué. On parierait qu'ils signeraient tout de suite pour un tel scénario cette saison.. Rennes ne peut plus se cacher... Razak Boukari avait prévenu tout le monde pendant la semaine. «Si je marque, je ne ferai pas le tour du terrain.» Et le Togolais a tenu sa promesse. Auteur d'une superbe frappe dans la lucarne de Vedran Runje, l'ancien Lensois, arrivé à Rennes en janvier, n'en a pas rajouté quand il a ouvert le score (14') samedi soir. Un but qui est venu simplifier la tâche des Bretons, opposés à des Artésiens courageux et regroupés mais une nouvelle fois frappés par la malchance (sortie sur blessure de Queudrue à la 19'). Peu en réussite (37', 51', 59'), Montaño est tout de même parvenu à aggraver le score en seconde période d'une frappe croisée (70'). Les Bretons se sont alors offert une victoire logique (2-0). En face, Lens a bien tenté d'écrire le film du match à sa façon. Mais les tentatives d'Issam Jemaâ (25', 48', 85'), les timides incursions de Raphael Varane (27') et la frappe trop enlevée de Sébastien Roudet (60') n'y ont rien changé.