La précieuse victoire n'empêche pas le Français de regretter la fin du match, alors que son collègue gafsien met en cause sa défense qui a pris l'eau La 19e journée a été favorable au club d'Hammam-Lif qui a effectué un bond en avant grâce à la victoire remportée à domicile au détriment d'un concurrent direct, El Gawafel. Trois points qui permettent aux Banlieusards de se démarquer de trois autres adversaires avec qui, ils partageaient la 10e place, à savoir EGSG, l'adversaire du jour, l'OB et l'USM. Trois buts, trois points en or qui ont permis aux poulains de Gérard Buscher de virer à la 9e place. Une victoire amplement méritée, puisque les "Verts" ont opté pour l'offensive dès le départ. Ils ont cherché la victoire qui s'est concrétisée par trois buts. Et, à vrai dire, la défense fébrile des Sudistes a facilité la tâche des attaquants banlieusards. Jalel Kadri reconnaît que la défense constitue le maillon faible de son dispositif : "Nous avons du pain sur la planche au niveau du compartiment défensif vu que l'équipe a encaissé 29 buts depuis le début de la saison. Trop pour un club qui aspire au maintien. Nous avons commis des fautes défensives, notamment au niveau de la deuxième balle. Pourtant, nous savions que les joueurs hammam-lifois savent manier les balles arrêtées. La copie est à revoir vu que les attaquants adverses n'ont pas eu de difficulté à percer notre défense. C'est préoccupant", reconnaît l'entraîneur d'El Gawafel. Si le volet défensif a constitué le maillon faible des Sudistes, ils n'ont pas à se plaindre sur le plan offensif. La réaction des poulains de Kadri a été salutaire pendant les 25 dernières minutes de la rencontre. Réduire le score par deux buts, alors qu'ils étaient menés par trois à zéro, il fallait le faire. La première de Kadri à la tête d'El Gawafel a été certes ponctuée par une défaite, mais il a de quoi espérer remonter la pente : "Ce n'est pas évident de réduire le score après avoir encaissé trois buts. Une réaction positive. Tout au long du match, l'équipe a affiché une bonne condition physique. Je tiens à saluer l'apparition du jeune Ihab M'sakeni qui a fait son entrée dans un moment difficile, ce qui ne l' a pas empêché de marquer un joli but. Le timing de cette défaite est mauvais, mais au vu de notre comportement offensif, je garde l'espoir . Toutefois, il faudra être plus réaliste lors de nos prochaines sorties", a déclaré Jalel Kadri. Une leçon à retenir De la frayeur, les banlieusards ont en eu durant la deuxième période de jeu. Menant par trois buts à zéro, les camarades de Ben Chouikha semblent avoir cru que la partie est déjà dans la poche. Mais en marquant le troisième but, ils n'ont pas tué le match. Un but de trop qui secoua les Sudistes qui se réveillèrent enfin. Un réveil tardif certes, mais ça était suffisant pour réduire le score et mettre à nu la naïveté mentale des protégés de Buscher. Le technicien français le prend avec humour : "Nous ne menons pas souvent au score, c'est pourquoi on n' a pas l'habitude de conserver l'avantage au score. A la mi-temps, j'ai averti mes joueurs que notre adversaire allait jouer son va-tout. Mais c'est incompréhensif, nous avons reculé et arrêter de jouer en mouvement. J'ai demandé qu'on tienne 20 à 25 minutes. Par péché de jeunesse, mes joueurs ont pensé que le match était fini, ce qui a permis à notre adversaire de réduire le score. On doit gérer autrement une victoire. Mes joueurs doivent retenir la leçon suivante : un match n'est jamais fini avant que l'arbitre ne donne le coup de sifflet final", souligne Gérard Buscher. Pêché de jeunesse ou pas, les banlieusards ont tiré leur épingle du jeu. Attention tout de même, car si cette fois-ci, ils se sont tirés d'affaire, ils risqueraient de perdre des points à l'avenir. Quant aux Sudistes, ils n'ont qu'à se donner à fond quatre- vingt-dix minutes durant car jouer 25 minutes ne suffit pas pour remonter au score.