Les acteurs culturels s'impatientent. Les dossiers et les échéances dans le secteur sont nombreux, mais pas encore traités à la vitesse souhaitée, selon un grand nombre d'artistes et d'hommes de culture. A son arrivée au ministère de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine, M.Azdine Beschaouch a donné la priorité, on le comprend, au dossier du patrimoine et des pièces archéologiques pillés par le clan Ben Ali-Trabelsi. Mais, ce n'est là qu'un aspect des dossiers du ministère de la Culture, dont plusieurs sont en «stand-by» : le cinéma, le théâtre, la musique, les arts plastiques, le livre et l'édition, les festivals d'été et nous en passons. Prenons ne serait-ce qu'un exemple : celui du cinéma. Il y a d'abord le dossier des réformes du cinéma présenté par les producteurs et les cinéastes de la place, ensuite les échéances des commissions de l'aide à la production et des acquisitions des droits des films produits sans l'aide de l'Etat. Les candidatures pour l'aide à la production ont été déposées le 15 décembre et les producteurs et cinéastes attendent la fixation des dates des commissions. Les festivals sont également en attente de décisions, le Festival international du film de l'enfance et de la jeunesse de Sousse (Fifej), le festival international du film amateur de Kélibia (Fifak), le festival du cinéma de Hergla auront-ils lieu, se demandent les professionnels ? Au plan des actions cinématographiques à l'étranger, le syndicat des producteurs s'inquiète. Le ministère de la Culture va-t-il aider, comme de tradition, la chambre syndicale des producteurs à ouvrir et organiser le stand tunisien au festival international de Cannes. Tous les professionnels entre cinéastes, producteurs et acteurs s'interrogent. N'est-il pas temps de les écouter, défricher le terrain et de débattre des problèmes afin de trouver les solutions et de prendre les décisions idoines ? Oui, il est vraiment temps car l'art, la culture et les artistes se doivent d'accompagner la révolution, la réfleter, la représenter et non pas être en retrait, en simples spectateurs. A bon entendeur…