• Au Maghreb, la Tunisie se démarque en 2010, avec une forte hausse de ses IDE, d'après les résultats de l'Observatoire des investissements et partenariats en Méditerranée. Les experts internationaux se montrent confiants quant à l'avenir économique de la zone méditerranéenne, c'est ce qu'a affirmé le site de l'actualité économique «econostrum.info». Une confirmation qui tire sa légitimité des résultats avancés par l'Observatoire des investissements et partenariats en Méditerranée, qui a publié récemment son bilan annuel. Ces mêmes experts assurent «qu'en 2010, tous les indicateurs étaient à la hausse en Méditerranée, après une année 2009 en demi-teinte». Ils se montrent plutôt confiants quant à l'avenir économique de la zone. D'après les bilans rendus publics, beaucoup d'entreprises se tournent de plus en plus actuellement, vers le sud de la Méditerranée. Preuve en est, rien qu'en 2010, les annonces de projets d'investissements directs étrangers (IDE) augmentent de 52% par rapport à 2009. Mais les montants totaux de ces investissements directs étrangers n'ont pas beaucoup progressé et n'ont enregistré qu'une hausse de 17% (33Mds d'euros en 2010 contre 28Mds d'euros en 2009). Les partenariats internationaux d'entreprises se développent aussi considérablement. Les chiffres avancés par l'Observatoire traduisent parfaitement la tendance puisqu'en 2009 près de 288 projets avaient été identifiés contre 493 l'an passé. Les investisseurs qui s'intéressent encore à l'investissement en Méditerranée sont les Européens, qui selon les analystes «mène la danse, devant les pays du Golfe, l'Amérique du Nord et les pays émergents». Toutes ces opérations concernent essentiellement la Turquie, l'Egypte... Au Maghreb, la Tunisie se démarque en 2010, avec une forte hausse de ses IDE. Un nouvelargument : la démocratie Ces pays qui attirent les regards, marquent durant ces quelques mois de nouveaux bons points grâce «à leurs soulèvements populaires». Une nouveauté importante, dans la zone qui a tendance à séduire de plus en plus les investisseurs et poussent à investissement «créant désormais des emplois de façon plus systématique». Mais, malgré les 760.000 nouveaux emplois directs et indirects liés aux IDE en 2010, ce nombre reste «visiblement insuffisant» et ce sont justement, les soulèvements populaires dans ce pays qui l'ont démontré. «Les pays du sud de la Méditerranée avaient retrouvé une bonne position en 2010, avec une reprise de l'investissement et la confirmation de l'intérêt de leur position géostratégique», remarque le conseiller scientifique du réseau Anima, M. Bénédict de Saint-Laurent. Selon lui, «le modèle tel qu'il était conçu ne convient pas à la population. Si cette donnée posera des difficultés à court terme, elle est positive sur le long terme». Les analystes observent que «les signes sont encourageants et cela est déjà observés en début de cette année 2011, et ce, malgré les incertitudes liées aux événements récents». Pour sa part, le délégué général d'Anima et directeur du programme «Invest in Med», M. Emmanuel Noutary, se montre aussi confiant quant à l'avenir économique de la Méditerranée. Il avance que grâce à ses «métiers mondiaux qui se développent en complémentarité avec l'Europe, l'émergence de valeurs, telles que la démocratie et l'égalité pourraient stimuler davantage les partenariats». Et pour développer des marchés de niches, d'Invest in Med, a développé 48 réseaux, générant un millier de partenariats prioritairement dans les domaines de l'économie verte, de l'agroalimentaire, de la logistique et de la distribution, mais aussi des TIC et du tourisme. Un programme soutenu par l'Europe sera clôturé en fin d'année, mais pourrait être poursuivi. Il est rappeler que le programme «Invest in Med» prétend le développement durable des relations d'affaires, des investissements et des partenariats d'entreprises entre les 2 rives de la Méditerranée. Il est financé à 75% par l'Union européenne sur 2008-2011, il est piloté par le consortium «MedAlliance» mené par Anima.