Après deux décisions de refus d'autorisation de constitution par le ministre de l'Intérieur sous le régime de Ben Ali, l'une du 4 juin 2008, l'autre du 30 juillet 2010, l'Association tunisienne d'études politiques (ATEP) a, pour la troisième fois, soumis son dossier au gouvernorat de Tunis, et obtenu un récépissé le 21 février 2011, en attendant son autorisation officielle, normalement trois mois après cette date, comme le prévoit la loi sur les associations de 1959, telle qu'elle a été modifiée en 1988, puis en 1992. L'Association tunisienne d'études politiques, qui a un caractère scientifique, a été créée par le Pr Hatem M'rad autour d'un groupe de jeunes collègues et doctorants en science politique. Son bureau est composé de Hatem M'rad (président), Wafa Harrar Masmoudi (vice-présidente), Khaled Mejri (secrétaire général), Moez Charfeddine (secrétaire général-adjoint) , Jinène Limam (trésorière), Moez Lidinallah Mokaddem (trésorier-adjoint), et quatre autres membres. L'ATEP, qui a son siège à la faculté des Sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis, se propose de poursuivre les objectifs suivants : 1) Réunir des chercheurs en science politique et organiser des colloques, rencontres et manifestations scientifiques en la matière; 2) Développement des connaissances, des études et des recherches dans le domaine de la science politique, tant sur le plan des théories politiques que sur le plan de l'action politique, ainsi que la diffusion de la culture démocratique en Tunisie ; 3) Echange de compétences et d'expériences entre les chercheurs en science politique dans les deux dimensions, interne et internationale ; 4) Développement de la réflexion et de la recherche sur la gouvernance ; 5) Création d'une revue périodique de science politique tendant à publier et à diffuser l'état de la recherche en la matière. L'Association a attribué la qualité de membres honorifiques à des personnalités politiques et scientifiques tunisiennes et étrangères, qui l'ont acceptée, et qui soutiennent son action, à savoir Ahmed Mestiri (ancien ministre et fondateur du MDS), Béji Caïd Essebsi (ancien ministre, avocat, et aujourd'hui Premier ministre du gouvernement provisoire), M.L.Fadhel Moussa (doyen de la faculté des Sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis), Emile-François Callot (professeur à l'Université Jean Moulin de Lyon III), Marc Sadoun (professeur à l'Institut d'études politiques de Paris) et André Cabanis (professeur et vice-président de l'université Toulouse Capitole).