Les participantes à une Conférence nationale des femmes pour l'égalité et la citoyenneté ont souligné la nécessité de faire face à toute forme de violence matérielle et morale et aux pratiques humiliantes ou portant atteinte à la dignité de la femme et de garantir les mesures de protection et de soutien aux femmes victimes de violence. Elles ont appelé dans un document publié à la clôture de leurs travaux intitulé : «La Déclaration des Tunisiennes pour l'égalité et la citoyenneté» à promulguer une loi sur la lutte contre la violence exercée à l'encontre des femmes, qui définit ce phénomène et prévoit toutes les mesures devant être prises pour l'éradiquer. Au cours d'une conférence organisée, hier, à Tunis, à l'initiative de l'Association tunisienne des femmes démocrates (Atfd), de l'Association des femmes tunisienne de la recherche sur le développement, du Groupe 95 maghrébin pour l'égalité et de la commission de la femme de la Ligue tunisienne de défense des droits de l'homme (Ltdh), les participantes ont fait observer que l'égalité dans la dignité, l'emploi, la liberté et la justice sociale sont des fondements cardinaux pour la réalisation de la citoyenneté effective des femmes, l'édification de l'Etat de droit et des institutions et pour parvenir à un développement humain durable. Elles ont souligné que l'égalité entre hommes et femmes doit être effective, sans discrimination ni réserve, aussi bien au plan des textes législatifs qu'au niveau des mécanismes de contrôle, appelant à hâter la levée des réserves formulées au sujet de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et à amender l'ensemble des lois pour les mettre au diapason des conventions internationales. Elles ont, par ailleurs, mis l'accent sur la nécessité de faire face à toute tentative de manipuler la liberté des femmes au nom de la politique, de la religion ou de la morale, appelant à élaborer une charte de citoyenneté qui consacre les valeurs et principes favorisant l'amélioration de la condition de la femme et la protection des jeunes et qui serait une plateforme consensuelle pour élaborer le nouveau texte de la Loi fondamentale.