Le personnel de l'usine d'explosifs dans la délégation d'El Guettar (Gafsa), relevant de la Sotemu, est récemment entré en sit-in, en signe de protestation contre l'exclusion de leur délégation du bassin minier. Selon un employé du bureau de l'Organisation tunisienne pour l'éducation et la famille (Otef) à El Guettar, les protestataires soutiennent que leurs parents ont beaucoup donné à la Société des phosphates de Gafsa (CPG) des années durant, sans pour cela voir leur labeur récompensé par l'intégration de la délégation dans le bassin minier. Sachant que ce dernier est composé de quatre délégations, à savoir Metlaoui, Redeyef, Moularès et Mdhilla. Contacté dernièrement pour quelques éclaircissement sur la nature de ces protestations, M. Mustapha Mousrati, directeur commercial de la Sotemu, a fait savoir qu'un premier mouvement de protestations a eu lieu le 8 février dernier de la part des ouvriers. Ce qui a provoqué une chute de la production de 70%, suite à laquelle il a été procédé à la satisfaction de certaines revendications. Mais les contestations s'étaient vite renouvelées et les protestataires étaient alors estimés à une centaine de personnes après avoir été de l'ordre de 20 contestataires. D'où la fermeture totale de l'usine le 11 février après en avoir informé le ministre de l'Equipement et son collègue de l'Industrie. A cause de cet arrêt, la société a enregistré une importante régression de la commercialisation de ses produits, donc la non-satisfaction de la plupart des demandes, puisque les stocks du dépôt de Sidi Attia qui assurait l'approvisionnement de toutes les régions du pays s'étaient épuisés. Et ce, en raison du blocage imposé par les ouvriers protestataires sur les chemins menant à la délégation. D'autres retombées négatives ont été enregistrées à cause de cette perturbation, à savoir une baisse du chiffre d'affaires de 50% et une perte de 1,4 million de dinars en devises. En plus de 22 mille postes d'emploi directs et 500 mille indirects menacés. Parmi les secteurs affectés par ces troubles de la production, le bâtiment et les travaux publics, le transport, surtout le transport ferroviaire et la Cpg qui ne peut pas fonctionner sans explosifs. De ce fait, les responsables de la Sotemu ont eu une première réunion avec le gouverneur de la région le 21 février, suivie d'une deuxième rencontre le 4 mars, afin de trouver un arrangement qui pourrait satisfaire les deux parties. Des réunions lors desquelles il a été convenu de recruter davantage d'employés au sein de l'usine et de renforcer la contribution de la société au développement régional. Et ce, en embauchant 20 personnes et en creusant un puits artésien.