L'élaboration de deux projets de loi relatifs aux partis politiques et à leur financement représente la priorité de la sous-commission des libertés issue de l'instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique pour l'élection d'une Constituante. Joint par téléphone, le président de cette sous-commission Slim Loghmani a déclaré à l'Agence TAP que le principal apport au projet de la loi des partis consiste en l'adoption d'un régime d'information auprès des services compétents relevant du Premier ministère ou d'un régime d'enregistrement auprès d'une instance judiciaire, avec la possibilité d'intenter un recours contre la décision de cette autorité. Ce projet de loi, a-t-il précisé, s'appuie sur un ensemble de principes juridiques universellement reconnue qui devront être respectés par les partis politiques, s'agissant notamment des principes de la non-discrimination, de la primauté de la loi, de la transparence et de la séparation entre les partis et l'Etat. Au sujet de la loi relative au financement des partis, M. Loghmani, professeur de droit public de l'Université de Tunis a indiqué que le financement peut être privé ou public avec la fixation d'un plafond et la garantie d'un contrôle de l'opération de financement. Si le financement est public, le contrôle doit être assuré par la Cour des comptes et s'il est privé, le contrôle doit être exercé par des experts comptables, a-t-il expliqué. Bien qu'elle se compose de trois experts dont M. Slim Loghmani, professeur de droit public de la faculté des Sciences juridiques, politiques et sociales de l'Ariana, M. Mounir Snoussi, professeur de droit public de la faculté des Sciences juridiques de Jendouba et M. Hamadi Zribi, juge près du Tribunal administratif, la sous-commission des libertés peut consulter plusieurs compétences spécialisées en droit et des techniciens spécialisés dans le financement et le contrôle financier.