"Nos experts vont coopérer dans les prochaines semaines avec les autorités tunisiennes pour la formation de formateurs et de personnel électoral en prévision des élections pour l'Assemblée constituante", a indiqué M. Gianni Buquicchio, président de la Commission européenne pour la démocratie par le droit, connue sous l'appellation Commission de Venise. Lors d'une conférence de presse tenue, hier, au siège de l'ambassade de Turquie à Tunis, au terme d'une visite de deux jours, il a souligné que la Tunisie dispose de bons juristes, technocrates, politiciens et chercheurs, outre une société civile bien instruite, autant d'atouts de nature à garantir le succès de la transition démocratique en Tunisie. Il a affirmé que l'Europe montre beaucoup d'optimisme quant à la conjugaison des efforts des forces politiques et de la société civile en Tunisie pour faire réussir cette étape décisive dans l'histoire du pays l'habilitant à devenir un modèle dans la région. De son côté, M. Akin Algan, ambassadeur de Turquie à Tunis, a salué la révolution du 14 janvier 2011, relevant la chance qui s'ouvre devant la Tunisie pour l'instauration d'un régime démocratique à l'instar des pays d'Europe centrale et orientale qui ont renversé des régimes dictatoriaux. D'autres membres de la commission ont qualifié de fructueuses les discussions qu'ils ont eues avec les responsables tunisiens, relevant l'importance de la stabilité dans la prochaine période pour réaliser les objectifs de la révolution. Créée après la chute du Mur de Berlin, la Commission de Venise regroupe une cinquantaine d'Etats membres du Conseil de l'Europe et une dizaine de pays non européens. Elle comprend des experts en réformes constitutionnelles, élections, code électoral, formation du personnel électoral, financement des partis, l'indépendance de la magistrature et la protection des minorités. La Tunisie a adhéré à cette commission en mai 2008.