Ces procédures, qui entrent en vigueur ce jour, visent des Etats accusés par Washington de «soutenir le terrorisme» — Cuba, Iran, Soudan et Syrie — ainsi que l'Afghanistan, l'Algérie, l'Arabie Saoudite, l'Irak, le Liban, la Libye, le Nigeria, le Pakistan, la Somalie et le Yémen. A l'exception de Cuba, tous ces pays sont majoritairement musulmans. Les ressortissants de ces 14 pays de même que les passagers y ayant transité seront soumis à une palpation corporelle et à une fouille de leurs bagages à main. Umar Faruk Abdulmutallab, inculpé dans l'attentat commis le jour de Noël sur un vol de la Northwest Airlines entre Amsterdam et Detroit, aurait, selon les Américains, subi un entraînement au Yémen. Pour la ministre nigériane de l'Information, Dora Akunyili, le jeune homme a agi seul et il serait injuste de punir l'ensemble de ses compatriotes pour ce geste individuel. «Le comportement d'Abdulmutallab ne reflète en rien celui du Nigeria (en tant que nation) et ne devrait pas servir d'étalon pour juger l'ensemble des Nigérians. C'est injuste de prendre des mesures discriminatoires à l'encontre de plus de 150 millions de personnes en raison de l'attitude d'un seul individu», a-t-elle confié. Elle a ajouté: «Il n'a subi aucune influence au Nigeria, n'a fait l'objet d'aucun recrutement et n'y a reçu aucune formation. Il n'a bénéficié d'aucun soutien quel qu'il soit au Nigeria». Umar Farouk Abdulmutallab, qui est accusé d'avoir voulu faire exploser une bombe dissimulée dans ses sous-vêtements, avait passé sans encombre les contrôles de sécurité à l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol. Il a été maîtrisé par les passagers et l'équipage après avoir tenté de faire exploser la bombe. Le jeune homme, fils d'un ancien banquier et ministre, n'avait passé que quelques heures en transit à l'aéroport de Lagos sur le chemin des Etats-Unis via Amsterdam-Schipol le 24 décembre.