Cette réunion aboutira-t-elle à une amélioration de la situation? Nous ne jurons que par les faits et les chiffres... Les dernières semaines ont été longues pour le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Aloulou, et son nouveau directeur général des sports, Abdelmajid Snoussi. Traiter en urgence les demandes d'emploi pressantes des jeunes diplômés, répondre aux attentes des clubs et des sportifs pour infuser un sang nouveau aux structures sportives en particulier et favoriser la progression de notre élite appelée à briller en cette année décisive, qualificative aux Jeux olympiques 2012 ainsi qu'à la double échéance des jeux africains de Maputo et des jeux panarabes de Doha. Lundi dernier au restaurant de l'élite, du côté de la Maison des fédérations, Abdelmajid Snoussi et son nouveau directeur du sport d'élite Hédi Abdeljaoued sont venus à la rencontre des sportifs d'élite en présence de quelques DTN. La DG va mettre la pression sur les DTN Devant l'indifférence de la majorité des présidents des fédérations nationales dont l'activité se résume depuis le 14 janvier à faire de la résistance par tous les moyens pour garder leur maudite chaise, la direction générale des sports vient de mettre la pression sur les DTN pour assurer une présence plus visible aux entraînements et communiquer davantage avec les sportifs d'élite pour répondre à leurs préoccupations au quotidien. Le directeur général des sports a été ferme en invitant les sportifs à assurer une présence régulière et se donner à fond aux entraînements. "une année importante attend le sport tunisien en 2011 avec plusieurs enjeux au menu comme la qualification olympique, en plus des Jeux africains et arabes. J'ai observé ces dernières semaines une démobilisation qui n'a que trop duré. La discipline et le travail, qui sont les clés de la réussite, ont fait défaut parmi certains sportifs d'élite. Le temps est venu pour rebondir, ne pas se contenter d'être le meilleur sur le plan national mais viser loin et donner l'exemple aux jeunes", a fait remarquer M.Snoussi. Notre responsabilité au-delà du sport Il a été également annoncé que les volets restauration et préparation de nos sélections feront l'objet d'une imminente série de réunions tutelle-DTN avec un droit de regard des sportifs qui auront désormais leur mot à dire. Le suivi scolaire et universitaire des athlètes résidents au centre d'élite et poursuivant leurs études à l'ISSEP a été également débattu. Le directeur général des sports a souligné l'importance des études et la future reconversion des sportifs d'élite : «Votre avenir nous intéresse et nous préoccupe, notre responsabilité va au-delà du sport.C'est pourquoi nous avons procédé avec la direction de l'ISSEP à un aménagement horaire (11h - 16h) pour permettre aux sportifs de concilier davantage les études et la pratique sportive, tout en leur assurant le transport et la restauration. Les parents seront désormais impliqués et informés de tout éventuel laisser-aller. Nous voulons avoir affaire à des sportifs en mesure de se prendre en charge et maîtriser les nouvelles technologies de la communication. Ceux parmi les athlètes qui n'ont pas la chance de poursuivre des études seront incités à suivre à la carte une formation professionnelle". Suivre l'exemple de Mellouli et Lounifi M.Snoussi a encouragé nos sportifs à suivre le modèle de réussite du double champion olympique et mondial Oussama Mellouli ainsi que du champion du monde de judo Anis Lounifi. «Mellouli et Lounifi ont marqué l'histoire du sport national. Plusieurs jeunes sportifs tunisiens ont le profil de ces deux grands champions, il suffit de s'accrocher, d'y croire et de travailler dur pour être en mesure de relever les grands défis". Pour terminer, M.Snoussi a annoncé l'augmentation, de 50 à 100 dinars, des indemnités servies aux sportifs catégorisés et athlètes espoirs, en attendant de réviser à la hausse les primes de médailles remportées à l'échelle mondiale et olympique. En outre, il a promis la multiplication des rencontres avec les sportifs d'élite, tout en leur demandant de procéder à la désignation de leurs délégués au nombre de quatre (2 filles et 2 garçons) pour se faire entendre.