Le malheur de Afful, blessé, fera le bonheur de Sameh Derbali qui sera titularisé sur le flanc droit C'est un Nabil Maâloul plus réservé que d'habitude que nous avons rencontré à l'occasion du point de presse qu'il a tenu hier matin à la salle des conférences du Parc Hassen Belkhodja. Annonçant d'habitude le onze de départ, il a dérogé à la règle hier : "Dans ma tête, j'ai la formation rentrante depuis le début de la semaine, mais je ne la divulguerai pas", s'est-t-il contenté de dire. Il a insisté au tout début de la rencontre qu'il ne parlera que du match de demain contre le CAB, annonçant clairement qu'il ne répondrait pas à une question n'ayant pas trait à la rencontre. Il finira tout de même par "lâcher" une information, une seule, sur le onze de départ : "Sameh Derbali est le joueur le plus en forme du moment. A mon avis, c'est le meilleur ailier droit du championnat tunisien", a confié l'entraîneur espérantiste et d'ajouter sur insistance des journalistes : "Il sera convoqué demain. Eh oui, il sera titularisé à la place de Afful", a-t-il précisé. Voilà au moins une information qui méritait le déplacement. Pour le reste, on n'en saura rien. Ou presque. L'entraîneur "sang et or" a indiqué que l'essentiel du travail cette semaine a été axé sur le volet psychologique. Autre indication : les olympiques sont revenus fatigués du voyage et n'ont intégré le groupe qu'à partir de mercredi après-midi. Fin prêts Pour l'Espérance, l'explication de demain constituera une reprise corsée, au dire de son entraîneur: "Nous aurons 16 matches à disputer en comptant ceux de la Ligue des champions. Nous sommes prêts pour ce marathon. De toute façon, l'Espérance a toujours vécu sous pression. La rencontre de demain face au CAB a une importance particulière car elle constituera le point de départ d'un long marathon. Bien démarrer la reprise nous permettra d'aborder au mieux notre parcours", a-t-il également déclaré. Interrogé sur la forme du moment de ses joueurs, le coach se dit satisfait : "La prestation de l'équipe pendant la première mi-temps du dernier match amical face à l'OB est satisfaisante. Nous nous sommes créé cinq occasions nettes. Il y a eu une bonne animation offensive, mais également défensive. C'est en pressant constamment les Béjaois et grâce à notre effort athlétique que nous avons réussi à les battre. Nous nous attendons à une présence massive de la part de nos supporters, pas moins de 35 000", a-t-il conclu. Pour Maâloul, le CAB devrait présenter un visage différent, conséquence du travail effectué par Maher Kanzari. Et s'il n'a pas divulgué son onze rentrant par peur de Kanzari qui connaît parfaitement les joueurs? Le head coach de l'Espérance répondra par un sourire... ------------------------------------------------------------------------ One man show ! L'entraîneur de l'Espérance a une passion dont il use et — parfois — abuse. Elle a pour nom la surexposition médiatique. Cela ne nous gênait pas outre mesure quand l'homme roulait pour lui-même. Or, aujourd'hui, il roule pour l'Espérance. Et qui dit Espérance, dit club populaire, des centaines de milliers de supporters aux aguets de la moindre nouvelle et des journalistes appelés à assurer l'inévitable lien. Cela a commencé par des messes orchestrées par l'ami Mondher Chaouachi avec la présence du coach et de trois joueurs. Puis le seul head coach à la veille du déplacement au Bénin avec promesse que les joueurs seront disponibles à Cotonou. Pour arriver à l'actuelle situation qui consiste en un one man show de Maâloul avec interdiction faite aux joueurs de parler aux journalistes. Qui a pris cette décision ? Au nom de quel droit on interdit aux joueurs de parler aux journalistes ? Et aux journalistes de parler aux joueurs ? De quel droit nous impose-t-on un entraîneur, un, deux ou trois joueurs et pas d'autres ? D'accord quand il s'agit d'organiser les horaires des entretiens ou des interviews, mais de là à empiéter sur notre droit de choisir et d'informer, voilà un pas qui a été allègrement franchi. La réponse, nous la voulons du président Hamdi Meddeb et non du responsable de la communication et de l'entraîneur qui en font à leur tête. Sami AKRIMI