• Les soldats et officiers loyalistes au régime de Gueddafi regagnent la Libye La Presse — La frontière tuniso-libyenne (du côté de Dhehiba) a vécu, hier, une matinée bien mouvementée. Et ce sont les Libyens, soldats et officiers d'une brigade loyale au régime de Gueddafi et rebelles qui cherchaient à les intercepter, qui sont à l'origine des remous. Une brigade fidèle à Gueddafi composée de près de 105 officiers et soldats et sept voitures a pénétré dans le territoire tunisien et s'est livrée, de son propre gré, à l'armée tunisienne. Les rebelles libyens contrôlant le point de passage frontalier de Dhehiba du côté libyen ont poussé les membres de la brigade pro-Gueddafi à battre en retraite et à chercher refuge auprès des unités de l'armée nationale. D'après certaines sources, ils auraient livré leurs armes, matériel et véhicules aux unités de l'armée nationale. Les mêmes sources précisent encore que l'opération s'est déroulée sans accrochage, les soldats loyalistes au régime de Gueddafi n'ayant montré aucune velléité de résistance à l'armée tunisienne. Il demeure, cependant, que les accrochages — comme le signale notre correspondant à Médenine — ont éclaté entre les insurgés et les soldats fidèles au régime en place. L'intervention des forces armées tunisiennes a été décisive et a mis fin aux accrochages, sans causer de dégâts importants. Il est à préciser que les insurgés contrôlent actuellement la route principale qui mène au point de passage de Dhehiba et accueillent les familles libyennes et les blessés en provenance de Nalout. Les observateurs qui suivent l'évolution de la situation sur le terrain en Libye considèrent que la perte par les soldats pro-Gueddafi du contrôle (du côté libyen) du poste frontalier de Dhehiba montre que les rebelles maîtrisent, désormais, la position de Jebel El Gharbi après avoir réussi à s'emparer de la ville de Wazzen (située à 5 km de la frontière tuniso-libyenne). Reste à indiquer que les soldats et officiers partisans de Gueddafi ont fini par regagner la Libye.