Habib Touhami: Au temps glorieux de "Sawt el Arab" et du panarabisme    La Beauté du fragile: pour une philosophie silencieuse de l'instant    Vendue ouvertement sur les pages Facebook : le café de contrebande domine le marché tunisien    Attention : Retour des intempéries sur plusieurs régions de Tunisie !    Nidhal Ouerfelli – Pour réussir la transition énergétique : vision, gouvernance et partenariats    Date du recul des perturbations météorologiques    HONOR X9d à 1 299 Dt : Résistant ? Mais pas vraiment convaincant    Jérémie Pellet d'Expertise France en Tunisie : Construire ensemble une Méditerranée plus résiliente, inclusive et durable    Lancement du projet WATANI : 5 millions d'euros pour dynamiser l'entrepreneuriat en Tunisie    Ooredoo Tunisie décroche le 1er Prix aux HR Awards Tunisie 2025    Le Prix «Bank of the Year» une autre distinction pour la BT en 2025    Abdellaziz Ben-Jebria: L'Univers énigmatique des Amish    Adapter l'enseignement supérieur tunisien à la génération Z: pratiques pédagogiques innovantes en management    Première Tunisienne et seule arabe dans le programme FIA Girls on Track 2025    Où regarder tous les matchs de la Coupe d'Afrique des Nations 2025 ?    Choc à Hollywood : Rob Reiner et son épouse retrouvés morts    Football tunisien : la Fédération fixe la date du tour préliminaire 2025-2026    Mort de Peter Greene : L'acteur des rôles cultes nous quitte à 60 ans    Slaheddine Belaïd: Requiem pour la défunte UMA    Le producteur Abdelaziz Ben Mlouka célébré par les JCC 2025 : Un grand professionnel, et une âme très généreuse (Album photos)    La loi de finances 2026 officiellement publiée au Journal Officiel    L'appel du Sud : le voyage gourmand de Malek Labidi dans La Table du Sud    Programme JCC 2025 : salles et horaires des films et où acheter les billets de la 36ème session des JCC    Kairouan : début des travaux du nouvel hôpital universitaire Roi Salman Ibn Abdelaziz    La Cheffe du gouvernement : Le développement des zones frontalières, une priorité commune entre la Tunisie et l'Algérie    Arnaques en ligne en Afrique : une menace en pleine expansion    Hommage à Amor Toumi: une vie dédiée à la pharmacie, à la santé publique et à l'action internationale    Météo en Tunisie : temps brumeux, pluies éparses la nuit    Mohamed Heni El Kadri : Pour une gouvernance moderne appuyée par la recherche économique    LEBRIDGE25 – Tunis : un événement pour connecter startups, entreprises et investisseurs    Hommage à Salem Loukil: La gestion par les valeurs... et le sourire    Météo en Tunisie : temps brumeux le matin et pluies éparses    Comment se présente la stratégie américaine de sécurité nationale 2025    Titre    Tunisie 2027 : Capitale arabe du tourisme et vitrine du patrimoine    La Chute de la Françafrique: Comment Paris a perdu son Empire Informel    Décès soudain de l'ambassadeur russe en Corée du Nord    Un séisme de magnitude 5,8 frappe la Turquie    Match Tunisie vs Qatar : où regarder le match de Coupe Arabe Qatar 2025 du 07 décembre?    JCC 2025, la Palestine au coeur des journées cinématographiques de Carthage : jury, hommages et engagements    Match Tunisie vs Palestine : où regarder le match de Coupe Arabe Qatar 2025 du 04 décembre?    La sélection tunisienne féminine de handball marque l'histoire : 1ère qualification au tour principal Mondial 2025    Des élections au Comité olympique tunisien    La Poste Tunisienne émet des timbres-poste dédiés aux plantes de Tunisie    Sonia Dahmani libre ! Le SNJT renouvèle sa demande de libération des journalistes Chadha Haj Mbarek, Mourad Zghidi et Bourhen Bssaies    Secousse tellurique en Tunisie enregistrée à Goubellat, gouvernorat de Béja    New York en alerte : décès de deux personnes suite à de fortes précipitations    Le CSS ramène un point du Bardo : Un énorme sentiment de gâchis    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le Comar d'or
Réflexion
Publié dans La Presse de Tunisie le 28 - 04 - 2011


Les prismes obscurs des critères de jugement
Stupéfaction générale samedi dernier au Majestic, où se déroulait la cérémonie du Comar d'or, dans sa 15e édition. Le jury du Prix du roman en langue française n'a pas cru bon de décerner la récompense tant convoitée. Cet événement inattendu n'a pas fait que des heureux, loin s'en faut.
Faute donc d'avoir rempli les conditions requises et exigées pour un tel honneur, la consécration, celle que l'on attendait, n'a pas eu lieu. Sur quels critères s'est-on appuyé pour justifier ce subtil escamotage?
Les deux romans primés par le Prix spécial du jury, certes appréciés mais pas au point d'être dignes du Comar d'or sont‑: Bordj Louzir de Rabaâ Ben Achour Abdelkéfi et Ce qu'Allah n'a pas dit de Mohamed Bouamoud (voir La Presse du mercredi 9 juin 2010 pour le premier et le dimanche 1er janvier 2011 pour le second). Ces deux livres présentent un intérêt certain dans la mesure où l'un et l'autre traitent de questions d'une brûlante actualité, qui jettent un pavé dans la mare des événements que vit la société tunisienne depuis le jour béni du 14 janvier 2011. Rabaâ Ben Achour, Abdelkéfi et Mohamed Bouamoud n'ont pas résisté à l'envie de dénoncer les graves et intolérables dérives observées au niveau de la pratique de la foi. Une foi vidée de sa substance et qui apparaît comme dénuée de spiritualité. Une foi qui édicte des règles de bonne conduite islamique et des interdits absurdes et saugrenus, qui se réduit tout simplement à une tenue vestimentaire des plus loufoques, parce que loin de refléter les valeurs morales et fondamentales qui ont fait depuis des siècles la grandeur de l'Islam. Il s'agit là d'un plaidoyer éloquent et émouvant pour une approche rationnelle du religieux.
Or, ces deux ouvrages qui font passer de la virtualité à la réalité une fiction pourtant bien ficelée et qui a bien existé n'ont pas été récompensés à la grande insatisfaction des lecteurs qui ont largement adhéré à une analyse collant de si près à la réalité.
Instants de vie de Jélila Hafsia n'a pas été jugé digne du palmarès. Cette chronique édifiante d'instants fugitifs du passé, si intenses et si présents, se présente comme une succession d'événements culturels qui ont eu lieu à un moment donné de l'histoire de la nation, méritait amplement un clin d'œil de la part du Comar.
Hélas, il n'en fut rien, à la grande déception des oubliés, les infortunés récipiendaires du prestigieux prix. L'amertume devait être à la mesure des espoirs et des rêves placés et nourris dans cette aventure. Serait-ce que le jury aurait placé haut la barre et se serait fixé des critères de sélection excessivement sévères ? A moins que la production romanesque en langue arabe n'ait surpassé en puissance celle dans la langue de Molière.
Toujours est-il qu'on n'est pas loin de se rallier à l'idée développée chez un autre candidat malheureux, Jamel Ghannouchi, avec La Touche (voir La Presse du mardi 09/11/2010) qui conseille aux zonards de la périphérie de voir à travers le prisme de la science-fiction et de son ancêtre, l'utopie, le moyen de se doter d'une énergie qui s'apparenterait au génie. Ainsi, on aurait moins de regret, si le palmarès venait à nous bouder.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.