Certes, la prothèse dentaire et la dentisterie sont deux professions conjointement liées pour offrir aux patients un meilleur résultat escompté. Il va sans dire que la loi reste au-dessus de tous, et comme il a été précisé dans les articles parus sur ce même journal La Presse que la loi était claire. Evidemment celle-ci est assez claire pour départager les prérogatives de chacune des professions, et nous pensons que l'existence de plusieurs laboratoires de prothèse dentaire à demeure des cabinets des dentistes ou appartenant à ces derniers constitue une preuve tangible du non-respect de la loi, d'où le cumul et le «double emploi» strictement interdit par celle du 91-21 du 13 mars 1991 gérant la profession du médecin dentiste et par son Code de déontologie si l'on croit la législation. Le conseil de l'Ordre des médecins dentistes a porté préjudice à toute la corporation des prothésistes dentaires en généralisant l'accusation, sauf que de tels actes (taille des dents par exemple) ne peuvent être que criminels et n'être commis que par des charlantans (pas forcément prothésistes) encouragés par des dentistes qui collaborent avec eux, en leur imposant des prix de prothèses dérisoires, qu'ils acceptent bon gré mal gré enfreignant ainsi les lois, pour arrondir les fins de mois. Dialogue de sourds Malgré les appels du syndicat national des prothésistes dentaires, invitant les dentistes à collaborer uniquement avec les prothésistes agréés, à 80% de formation universitaire, certains persistent à traiter avec les moins disant sans tenir compte la plupart du temps de la qualité des prothèses émises par ces unités clandestines. Il en découle bien entendu des risques graves quant à la santé du citoyen. La situation est d'autant plus compliquée quand on propose à celui-ci des devis exorbitants, chose qui ne regarde nullement le prothésiste, par contre le patient a de quoi grincer les dents du moment que le prix départ labo est multiplié par x fois au cabinet et quelquefois sans «tact et mesure». Depuis des décennies, le dialogue prothésiste- dentiste est interrompu en raison de l'entêtement des deux spécialités. Plutôt, qu'en est- il des lois gérant la dentisterie en Tunisie, sont-elles tellement respectées pour se permettre l'ingérence et le manque de respect envers une profession indépendante et complémentaire et nulle ment auxiliaire, qui se respecte par les siens en offrant une qualité de prothèse de compétence internationale, et ces soi-disant «artisans prothésistes» sont, selon la loi, des cadres paramédicaux dont certains exportent leur produit vers l'Europe moyennant les dernières technologies numériques. Syndicat national des prothésistes dentaires