• "Le monde a un énorme respect pour ce qui s'est passé en Tunisie", précise M. Zoellick lors d'une conférence de presse Le contrat de prêt de 500 millions de dollars annoncés par la Banque mondiale comme aide budgétaire à la Tunisie, sera signé avant fin juin 2011, a affirmé M. Robert B. Zoellick, lors d'une conférence de presse qu'il a tenue hier à Tunis, au terme d'une visite officielle qu'il entamée le 2 mai, avant de se rendre au Maroc. Ce sera un crédit à long terme, à un taux d'intérêt flottant aux environs de 3%, selon les options du gouvernement tunisien. "Son remboursement sera échelonné en fonction de l'évolution de l'activité économique", a-t-il précisé. Cette enveloppe, bien qu'elle soit directement affectée au budget, sera destinée à stimuler la transition dans les domaines relatifs à la liberté d'association, l'accès à l'information, la transparence des marchés publics la participations des bénéficiaires aux prestations de services et à l'adaptation des chômeurs. Optimiste, M. Zoellick a réitéré l'intérêt du monde entier à la transition en Tunisie. "Le monde a un énorme respect pour ce qui s'est passé en Tunisie", a-t-il déclaré, précisant que le peuple tunisien est aujourd'hui face à une occasion historique pour bâtir une démocratie favorable à une prospérité économique durable et équitable. Dans cette perspective, le président de la Banque mondiale a exprimé la volonté de son institution de soutenir la bonne gouvernance, garante de l'égalité des chances entre tous les Tunisiens. "je souhaitais être à l'écoute de ce qui se passe en Tunisie et savoir plus précisément ce que peut faire le Groupe de la Banque mondiale. Les Tunisiens veulent rompre avec le passé, ils veulent davantage de responsabilisation, de transparence et d'équité, une attention accrue pour les régions défavorisées et une large participation citoyenne. Ils réclament des emplois, des opportunités économiques et de meilleurs services publics.", a-t-il expliqué, notant que "grâce à une bonne gouvernance garante de l'égalité des chances (...) il est possible d'attirer l'investissement et d'assurer le développement, tout en bâtissant une société plus solide et qui fasse moins d'exclus". M. Zoellick, a souligné dans ce contexte, que la Banque mondiale travaillera avec la Banque africaine de développement pour soutenir la transition en Tunisie, rappelant l'engagement de la BAD à mobiliser une somme supplémentaire de 500 millions de dollars pour les mêmes fins et la possibilité de lever un total de $700 millions de contributions d'autres donateurs. Lors de sa visite, le président du Groupe de la Banque mondiale a rencontré plusieurs responsables du gouvernement provisoire et de la société civile et visité des zones agricoles de la région de Béja dans le Nord-Ouest où la banque a financé des projets. Il a relevé une volonté partagée de rompre avec le passé et d'engager des réformes économiques et de gouvernance. Il a également souligné que "La banque réflichissait à la façon dont elle pourrait intervenir pour redresser au plus vite les déséquilibres entre les zones privilégiées et les zones défavorisées". Dans cet ordre d'idées, le président de la Banque mondiale a mis l'accent sur le rôle de la société civile dans le renforcement de la responsabilisation sociale et l'amélioration des prestations de services. Notons que la présence de la Banque mondiale en Tunisie remonte à plusieurs décennies et que ses interventions ont touché aussi bien le développement régional dans le cadre de la réduction de la pauvreté, l'appui au secteur privé que l'assistance technique.