Le scénario était attendu. Clubistes et Etoilés sont les plus réguliers du moment Club Africain-Etoile en finale de la coupe de la Tunisie n'est pas à proprement dit une surprise. Pour une fois, Dame coupe n'a pas fait de caprices. Elle a récompensé les deux équipes les plus régulières ces dernières semaines. Si le choc entre l'Etoile et l'AS Hammamet a pratiquement été disputé à sens unique, le derby n'a pas été beau à voir. L'ASH et Wael Jallouz ont eu beau se démener, l'Etoile n'était pas décidée à lâcher le moindre morceau. Mieux concentrés que leurs adversaires, les Sahéliens ont réussi à creuser l'écart dès la période initiale. Les hommes de Sami Saïdi ont réussi à regagner les vestiaires avec une avance de trois buts (14-11). Il ne leur restait plus qu'à savoir gérer le reste des débats. Les Sahéliens n'ont pas fait dans la dentelle, se permettant aussi de marquer deux buts de plus pour porter l'avantage à cinq buts. Il a fallu le génie de Mosbah Sanaï (autour de huit buts) et le savoir- faire du gardien Majed Hamza qui a bloqué cinq jets de sept mètres pour que l'Etoile arrive à bon port. Le résultat avant tout Revenons au derby. Il a été décevant. Ce qui a fait dire à Chedly El Gaïed : «Un derby ne se joue pas. Il se gagne». L'entraîneur clubiste ne croyait pas si bien dire. Entre le Club Africain et l'Espérance, c'est ce brin de réalisme qui a fait la différence. «On a beau préparer le derby. Mentalement, physiquement et je ne sais quoi d'autre, tout fond aux premières touches de balle. Les joueurs donnent l'impression d'oublier les consignes et s'emportent. Le derby a toujours été un match de nerfs». La tension était à son paroxysme entre Clubistes et «Sang et Or». Hafedh Zouabi et Raouf Ben Samir ont fait leur numéro. L'Espérance avait les moyens de gagner, mais elle a encore une fois prouvé qu'elle ne sait pas le faire. Le match retour de championnat est encore dans les mémoires. Ce jour-là, les Espérantistes avaient le match en main avant de se faire tenir en échec. Le scénario qui s'est répété en coupe, confirme une chose : l'Espérance souffre de l'absence d'un demi-centre, ce joueur capable d'orienter le jeu et de temporiser dans les moments chauds. Pourtant, en face, le Club Africain n'était pas un foudre de guerre. Les Clubistes n'étaient pas très à l'aise, mais ils n'ont jamais baissé les bras. «Quelques postes n'ont pas bien carburé, en particulier les ailiers qui sont d'habitude nos points forts». Le CA doit toutefois une fière chandelle à trois joueurs: Missaoui, qui a bloqué la dernière tentative de Mrabet, Hmida Mami, auteur de 7 buts sur 10 essais, et Hadj Youssef qui a été l'auteur du but de la victoire et la carte gagnante des siens en fin de match. Comme quoi, les atouts doivent être utilisés sur l'ensemble du match. Avec cette qualification en finale, le Club Africain va aborder le play-off dans les meilleures conditions.