Des propriétaires et représentants de différents organes de presse audiovisuels ont donné hier une conférence de presse à Tunis pour annoncer la création du syndicat tunisien des dirigeants des médias. Ce syndicat, tel que défini par ses initiateurs, se veut une organisation indépendante de l'ensemble de toutes les instances, organisations et unions syndicales. Il est composé des directeurs des institutions médiatiques, en l'occurrence des chaînes de télévision, stations de radios, journaux, revues et journaux électroniques. Le syndicat tunisien des dirigeants des médias a pour mission d'étudier des questions relevant des intérêts économiques et sociaux de ses adhérents. Ses objectifs: - Défendre ses adhérents conformément à l'article 2473 du code du travail - œuvrer au développement du cadre législatif en adéquation avec la consolidation des institutions médiatiques - Instaurer des traditions au sein de la société à travers la consolidation de la liberté d'information - Améliorer les méthodes de travail à travers la recherche scientifique dans les domaines techniques et informatiques - Elaborer les études et les statistiques techniques, financières et sociales nécessaires en vue d'améliorer le rendement du secteur de l'information - Soutenir les institutions dans leurs efforts pour se développer à l'intérieur et au niveau de la présence internationale. Le syndicat tunisien des dirigeants des médias regroupe des commissions permanentes telles que la commission de la liberté d'expression et d'information, de déontologie, des négociations et affaires sociales, des relations avec la société civile et les partis politiques… et celle chargée du centre de recherche en matière de législation et de communication. Le comité provisoire se charge d'organiser le congrès constitutif fixé pour la fin du mois de juin et la tenue de séances de travail avec toutes les parties concernées par l'information dont, notamment, le gouvernement provisoire, le syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), l'Instance nationale indépendante pour la réforme de l'information et de la communication dans l'élaboration des textes législatifs et réglementaires, le Centre africain de perfectionnement des journalistes et communicateurs (Capjc), la société civile et les partis politiques. Les conférenciers ont, par ailleurs, mis l'accent sur l'importance de cette institution dans la phase de transition démocratique que traverse le pays. Une cellule de veille pour le suivi des élections afin de signaler les éventuelles entraves que peut rencontrer le journaliste dans l'exercice de sa profession verra également le jour, ont-ils fait savoir. L'institution de sondages politique figure également dans le programme du syndicat tunisien des dirigeants des médias. Par ailleurs, on constate l'absence des représentants de la presse publique et électronique qui sera, selon les conférenciers, représentée ultérieurement.