«Je ne suis pas un gardien de second rôle. Je ne suis pas non plus une doublure. Je veux jouer! Je suis un gagneur, un compétiteur. Je pourrais ne pas jouer et me contenter de mon salaire, mais je n'aime pas ça...». Voilà un état d'esprit qui ne peut que conduire Hamdi Kasraoui au sommet Le géant croate de Lens âgé de 35 ans, Vedran Runje, a finalement résilié le contrat qui le lie au RC Lens, nouvellement rétrogradé en ligue II. Ce faisant, Hamdi Kasraoui aura le champ libre pour devenir l'inamovible gardien du club «sang et or». Voilà une excellente nouvelle pour un gardien qui n'a pas beaucoup gagné au change en intégrant le club nordiste, comme il l'a affirmé à maintes reprises. «Je ne suis pas une doublure !» Considéré comme l'un des meilleurs gardiens tunisiens, Hamdi Kasraoui, qui a tout connu dans son pays, s'est contenté des miettes à Lens. L'ex-joueur de l'Espérance de Tunis est resté sur sa faim tout au long de l'exercice 2010-2011: «J'ai vécu une saison difficile. Mais le club ne mérite pas de se retrouver dans cette situation. Quand on voit les installations, le stade et la chaleur des gens… Sans oublier tous les efforts fournis par les dirigeants. Le président (Gervais Martel) a travaillé comme un fou, ces derniers temps, jour et nuit. Et ce public qui se déplace partout et qui a mis le feu à Bollaert… C'est très frustrant. Lens ne mérite pas ça, c'est vraiment dommage. Sur le plan personnel, j'ai bénéficié du soutien des supporters lensois au quotidien. C'est d'ailleurs ce qui m'a aidé à traverser ces moments difficiles. J'ai vraiment ressenti la confiance des gens, leur soutien… Ça m'a permis de garder le moral. Je n'oublierai jamais l'ovation du stade après le match contre Bordeaux. Je ne m'y attendais pas du tout, et ça m'a beaucoup touché. J'étais très ému de voir tous ces sourires sur un public qui ne mérite vraiment pas ce qui lui arrive. Sur un plan personnel, j'ai fait un choix et je l'assume. J'étais à l'Espérance de Tunis où je jouais à un haut niveau. J'ai joué en équipe nationale et au niveau international, j'ai pratiquement goûté à toutes les échéances possibles : Coupe du Monde, Coupe d'Afrique des Nations, Coupe des Confédérations, Jeux Olympiques… J'ai même gagné la Ligue des Champions avec l'Espérance. Maintenant, j'ai choisi de venir en Europe pour jouer au haut niveau». Question d'adrénaline... «Lens est un bon club. J'étais venu pour jouer. Mais je me suis retrouvé dans une situation à laquelle je n'étais pas habitué. Ça a été extrêmement dur pour moi de digérer ça. Cette adrénaline et cette pression des matchs me manquaient mais je n'avais pas le choix. Je ne suis pas un gardien de second rôle. Je ne suis pas non plus une doublure. Je veux jouer. Je suis un gagneur, un compétiteur. Je pourrais ne pas jouer et me contenter de mon salaire, tranquille, mais je n'aime pas ça. Je ne suis pas ce genre de personnes. J'aime être actif». Ali Mathlouti intègre le RC Lens Après Issam Jemaâ, Alaedinne Yahia et Hamdi Kasraoui, le RC Lens vient de s'adjuger les services du Tunisien Ali Mathlouthi, ex-attaquant du Strasbourg, avec lequel il a réalisé une saison intéressante. Signataire d'un engagement de deux ans avec le club «sang et or», Mathlouthi est loin d'être un néophyte en France. En août 2010, il est courtisé par Reims, qui est promu en ligue 2; malgré cela, il décide de continuer l'aventure strasbourgeoise en Nationale. Il prend la bonne décision, puisqu'il totalise 13 buts en Nationale après 36 journées. En dépit de sollicitations de tout bord (Espagne et Allemagne), il décide d'intégrer le club du nord-pas-de-Calais où il tentera de faire mieux qu'un certain Issam Jemâa...