C'est l'ancien sélectionneur national qui l'affirme. Adel Guirat a permis à la Libye de glaner une médaille d'or historique aux derniers championnats d'Afrique de Dakar Quel meilleur objectif que «passionné» pour décrire l'ex-entraîneur des différentes sélections tunisiennes (cadette, juniors et adjoint avec les seniors) ? Cet entraîneur, installé depuis une année en Libye en tant que DTN et sélectionneur national toutes catégories, vit à fond sa première passion. Devenu «l'œil» depuis quelques années, Adel Guirat a déjà conquis la Libye après avoir apporté des résultats historiques au judo tunisien. Entretien avec un homme de passions… Comment avez-vous débarqué en Libye ? Après une réussite en tant qu'entraîneur national des juniors, spécialiste sol, la Libye m'a fait une proposition intéressante pour restructurer le judo local sur des bases solides. Cette expérience m'a fait revivre ma passion, surtout que la FTJudo a perdu beaucoup de ses repères. J'en profite pour remercier M. Nabil Elalim, président de la Fédération libyenne de judo et membre du bureau exécutif du Comité olympique libyen. J'ai mis en place une stratégie de travail avec les ambitions de nos moyens. L'environnement était propice pour permettre au judo de ce pays de s'illustrer. Après tant d'efforts, la Libye a récolté deux médailles (or et argent) aux derniers Jeux olympiques des jeunes à Singapour alors que le judo tunisien n'a rien gagné. «Dakar, la belle moisson» Ces deux médailles ont été pour le judo libyen un stimulant pour aller de l'avant… C'est vrai. Ces résultats m'ont permis d'avoir davantage de liberté pour concrétiser mon plan de travail. J'ai décidé d'envoyer le judoka Mohamed Hédi Kouassah au centre de judo d'Alger avec la sélection africaine. Il s'est aguerri et a gagné en maturité. La compétition continentale a été fort révélatrice à Dakar. La Libye a remporté deux médailles historiques (or et argent). Je suis un entraîneur comblé pour avoir permis à la Libye de glaner pour la première fois une médaille d'or dans une compétition continentale. Quel commentaire vous suggère le bilan de la Tunisie à Dakar ? Je suis avant tout tunisien et j'étais très heureux de voir mes anciens protégés enlever des médailles. Ce fut une victoire logique vu que nos athlètes étaient très en forme. Il est bon de souligner que j'ai donné des primes aux judokas tunisiens qui ont été champions d'Afrique. Comment voyez-vous le judo tunisien, surtout après cette crise de confiance touchant le bureau fédéral ? Avant tout, je remercie MM. Abdelmajid Snoussi et Hédi Abdeljaoued qui m'ont donné des conseils avant mon départ en Libye. Il y a actuellement des entraîneurs compétents, à l'instar de Abderrazek Turki et Béchir Khiari qui font un travail sérieux avec leurs clubs respectifs. Qui est à votre avis la personne susceptible de sauver notre judo de la catastrophe‑? Incontestablement Skander Hachicha qui possède le profil d'un futur président de la fédération.