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Investir dans la culture scientifique, c'est investir dans la démocratie
Opinions
Publié dans La Presse de Tunisie le 21 - 06 - 2011


Par Adel ZOUAOUI
Lors d'un court entretien avec l'un des représentants des centres-sciences rencontré fortuitement en marge de la conférence de l'Ecsite (The European Network of Science Centres and Museums), organisée à Varsovie en Pologne à la fin du mois de mai et qui est tenue annuellement dans une des villes européennes pour offrir l'occasion d'un échange d'idées, de points de vue et de techniques en rapport avec la diffusion de la culture scientifique, j'avais confié à mon interlocuteur que les centres-sciences, aussi importants soient-ils, pourraient ne pas être une priorité pour les pays émergents et surtout ceux en phase de transition démocratique. Ce qui attend plutôt ces pays pour pouvoir réussir leur processus démocratique, ce sont d'autres urgences en termes de santé publique, d'éducation, de transport, d'infrastructures, etc. Quelle était alors la surprise de ce dernier qui, en faisant allusion à ce qui vient de se passer en Tunisie et en Egypte, argua sur un ton affirmatif qu'investir dans la culture scientifique, c'est aussi investir dans la démocratie, car science et démocratie constituent un tandem inébranlable, la première conforte le seconde, souligna-t-il. Et mon interlocuteur de rajouter comment alors un peuple pourrait-il comprendre les enjeux de la démocratie et ses subtilités, et de surcroît participer à la prise de décisions politiques dans ce monde en perpétuel mouvement, sans qu'il ne bénéficie d'un minimum garanti d'instruction et de culture scientifique? Comment pourrait-on aussi asseoir les bases d'une véritable démocratie, forte et solide, dans des sociétés encore frappées par l'illettrisme et l'ignorance ? Et de conclure, les centres-sciences, relais entre éducation formelle et informelle, non seulement permettent la diffusion transversale de la science, mais aussi constituent à n'en point douter des lieux où des débats publics peuvent se cristalliser autour des innovations scientifiques et technologiques. Des chemins de traverse rendus possibles par ces espaces permettant ainsi aux citoyens d'être suffisamment informés sur l'état du monde et ses enjeux, ses défis et ses bouleversements.
Cette réflexion sur le rôle des centres-sciences faite par mon interlocuteur m'avait fait d'un coup prendre conscience du nouveau rôle que la Cité des sciences à Tunis est à même de jouer dans une Tunisie où le vent de liberté continue à souffler depuis la date du 14 janvier. Cette institution, chargée de la diffusion de la culture scientifique, ne sera plus un miroir aux alouettes, ayant pour seul dessein de masquer les réels problèmes, défaillances et dysfonctionnements de notre système éducatif, en même temps que de redorer le blason du pouvoir en place aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de nos frontières, mais plutôt de s'ériger en acteur contribuant largement, par le biais de la mise en culture de la science, à faciliter l'ancrage d'une démocratie, vraie et authentique. La Cité des sciences à Tunis aura désormais pour mission de jeter un pont entre science et société, permettant ainsi à tout un chacun de pouvoir débattre des questions socio-scientifiques telles que les cellules souches, les nanotechnologies ou le génie génétique, et bien d'autres, de pouvoir les critiquer et relativiser les problématiques qui en découlent. Son rôle principal est d'aider à saisir le monde tel qu'il est et non tel qu'on désirerait qu'il soit, de comprendre les innovations scientifiques et technologiques qui se fondent dans notre quotidien et refaçonnent notre société et de lutter au demeurant contre les idées figées, les a-priori négatifs, les préjugés, l'irrationnel et l'ignorance qui ont de tout temps fait le lit des pires dictatures. L'histoire est là pour en témoigner.
Enfin pour conclure, la Cité des science de Tunis contribuera certainement, entre autres institutions, à la consolidation de notre future et jeune démocratie, et ce, en favorisant l'accessibilité d'une culture scientifique à tout un chacun. Ce minimum de connaissances scientifiques qu'elle se doit de garantir et d'intégrer dans la culture générale de tous constituera un gage d'une réelle liberté nous permettant de nous exprimer sur les grands choix sociétaux définis par nos politiques et d'influer par conséquent sur certaines décisions. De ce fait, la Cité des sciences est un acquis de taille, considérable et prometteur, nécessaire pour préparer nos citoyens aux enjeux futurs de notre pays. Et contrairement à ce que j'avais annoncé à mon interlocuteur, elle demeure et demeurera une de nos plus grandes priorités.


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