La commission chargée de l'élaboration du projet du mouvement dans le corps des magistrats, issue du Conseil supérieur de la magistrature s'est dit étonnée des allégations formulées le 25 juin par l'Association des magistrats tunisiens (ATM) "accusant le ministère de la Justice de recourir à la pression et à la menace". Selon une déclaration rendue publique hier par le ministère de la Justice, "ces allégations sont dépourvues de tout fondement, dès lors que la relation entre les magistrats et leurs structures repose désormais sur la transparence, l'ouverture, la clarté et la responsabilité". La commission chargée de l'élaboration du projet en question s'emploie à répondre aux aspirations de tous les magistrats en matière de promotion et d'accès aux fonctions, selon des critères objectifs et stricts, dont l'ancienneté, tout en prenant en considération la volonté du magistrat, ses conditions sociales, et la compétence professionnelle, ajoute la déclaration. Le bureau exécutif de l'Association des magistrats tunisiens avait publié, le 25 juin, une déclaration dans laquelle il a appelé les magistrats à une grève de travail de trois jours en signe de protestation contre l'attitude du ministère de la Justice vis-à-vis des revendications légitimes des magistrats, notamment en ce qui concerne le mouvement dans le corps des magistrats et ses critères ainsi que la question des promotions.